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Critique de Death and Defiance par Priad

Publié le Samedi 22 novembre 2014 | 4 révisions avant publication | 3 corrections après publication

Nous étions un tout, vos voyez ? Et nous étions l’équipage du Maitre de Guerre, le Premier, l’unique. Notre notoriété allait se répandre comme étant le meilleur équipage de l’histoire… pour un temps en tout cas nous le pensions.
 — Et ensuite ? Kell n’avait pas besoin de le questionner.
L’homme d’équipage regarda ses pieds avec que son discours ne change.
 — Ca n’a pas duré. Toute cette beauté s’embrasa. Je l’ai vu ici, depuis ma position inférieur. Vous n’aviez pas besoin de vous retrouver sur le pont pour vous en rendre compte. Nous l’avons tous vu. Tous.
Il regarda alors Kell.
 — Davin fut le lieu où tout a commencé. Peut être que les graines de l’Hérésie furent plantées avant mais c’est dans Delphos sur Davin qu’elles ont écloses. Soudain la voix de Letae diminua en un murmure, craignant de n’être entendu, même dans cet endroit vide.
 — Horus est tombé, et notez bien ce que je vais vous dire, nous aurions été bien mieux s’il en était rester ainsi. Quand il revint à bord, il n’était plus le même.

Death and Defiance, avec Fulgrim en Prince en Démon sur la pochette le récit s’annonce épique. Et bien ce fut ma première réaction en posant mes mains sur ce petit recueil de nouvelles de l’Hérésie d’Horus. Car Neil Roberts nous a ici gâté d’une couverture très très attractive, mais que se cache t-il réellement derrière les pages de cet ouvrage ?

Imperfect – Nick Kyme

La Black Library a donc décidé d’ouvrir le bal avec la nouvelle concernant Fulgrim. Avec un titre pareil, difficile de ne pas penser qu’il sera au centre du récit. Et c’est en effet le cas, le bougre discutant avec Ferrus Manus lors d’une partie de régicide. Mais pour quelle raison et à quel moment se situe l’histoire ?
Vous l’apprendrez bien entendu mais sachez que cette fois-ci on ne nous jouera pas la carte du rêve, ce qui est tout autant appréciable. L’histoire fut asssez intéressante et les motivations qui pousse Fulgrim à parler à Ferrus Manus ajoute encore à la classe de ce Primarque qui n’a rien perdu de sa splendeur (à part le fait qu’il ait été écrit par Nick Kyme, peu convaincant dans la grandeur de ses dialogues par contre). La nouvelle se lit bien et Fabius Bile viendra même y mettre son grain de sel. Pourtant elle aura du mal à convaincre lorsque l’on réalisera que l’on vient de lire la scène qui illustre la couverture sans même sans apercevoir. Une belle première déception.

Howl of the Hearthworld — Aaron Dembski-Bowden

Nous poursuivons ensuite avec la nouvelle d’ADB, simple et sans surprise elle nous démontre avec classse qu’une histoire sans twist peut encore faire son effet si elle est conté convenablement. L’auteur nous décrira ici une discussion entre Leman Russ et ses Space Wolves envoyés sur Terra pour surveiller les faits et gestes de Rogal Dorn. Une mission à la fois peu commune et assez dévalorisante que notre meute devra tout de même accepter. Un bonheur à lire malgré des noms de personnages assez lassant à lire (‹Three Falling Stars› pour ne citer que lui) et un intérêt décroissant en comparaison de la précédente.

A Safe and Shadowed Place – Guy Haley

ADB laissera ensuite sa place pour donner à Guy Haley l’honneur d’écrire sur sa légion, les Night Lords. Et force est de constater que Guy s’en sort plutôt bien pour donner de la noirceur à son récit et nous décrire une légion perdue et dont l’instinct de survie supplante la moindre fraternité. Les pages s’enchainent aussi facilement que celles de Prince Of Crows avant de comprendre dans quelle direction nous nous rendons, Maccrage. J’ai aimé le voyage de cette légion déchirée et l’apprécierais d’autant plus si nous avions l’occasion de les revoir dans la possible suite de l’arc d’Imperium Secundus.

Virtues of the Sons — Andy Smillie

Si Andy Smillie + Horus Heresy ne vous dit rien, c’est parce que l’auteur n’a encore jamais participé à la saga jusque là. Nous allons donc être témoin de ce coup d’essai pour l’auteur qui n’a plus rien a prouver lorsqu’il s’agit d’écrire sur les Flesh Tearers. Je parle bien ici de coup d’essai car la nouvelle est loin de m’avoir convaincu malgré certaines scènes assez intéressante concernant nos Blood Angels. Le découpage en plusieurs parties n’aidera vraiment pas le rythme, mais le début du récit impliquant Sanguinius fut vraiment sympa, offrant une perception sur sa propre légion. L’histoire est vraiment orientée sur la légion elle-même et les difficultés qu’elle va devoir accepter afin de pouvoir les surmonter. Voir Amit, ‹Le Flesh Tearer› en duel avec Khârn des World Eaters fut une bonne idée, mais l’on ne retiendra que très peu de cette nouvelle qui finalement n’a qu’un contenu assez superficiel à nous offrir. Un symptôme qui n’est pas prêt de s’arrêter avec la dernière nouvelle.

Gunsight – James Swallow

C’est avec cette dernière nouvelle de James Swallow sur les assassins qui nous clotureront ce recueil. Un assez bon choix pour fermer le livre sur un dernier bon ressenti. En effet l’histoire vous mettra dans la peau de Kell, un assassin envoyé à bord du Vengeful Spirit pour tuer Horus. Les fans de Némésis (et les autres) apprécieront cette nouvelle qui vous plongera dans les bas fond du vaisseau du Maitre de Guerre. La rencontre avec un homme d’équipage ayant vu la chute d’Horus sur Davin ajoutera encore plus de relief à l’histoire dont le final vous surprendra sans l’ombre d’un doute.

Sous ses aspects positifs et le réel plasir de lecture que chaque roman de l’Hérésie d’Horus peut m’offir généralement, Death and Defiance n’est néanmoins pas le genre d’ouvrage que je recommenderais. On sent bien que les auteurs ont fait de leur mieux pour rendre l’expérience intéresante mais avec le nombre de recueils que compte la saga à ce jour, il va falloir faire mieux que nous présenter de nouveaux personnages (encore prétexte à d’autres récits dont on se passerait bien). De plus la présence de Ferrus Manus  dans les histoires de l’Hérésie commence vraiment à me lasser. Dan Abnett avait bien précisé pendant le Black Library Weekender III qu’ils regrettaient de l’avoir fait mourir si vite mais ce n’est pas une raison pour l’inclure partout car sa présence est souvent superficielle malheureusement. On ne retiendra donc rien de ce petit recueil à la hauteur de Imperial Truth.

Les plus

  • Un bon mix entre Astartes et Primarques.
  • Guy Haley a définitivement les épaules assez larges pour écrire sur la 8ème légion.
  • La qualité des auteurs à nous divertir.
  • Des liens vers d'autres romans de la saga.

Les moins

  • Une couverture trompeuse.
  • Un Ferrus Manus qui commence à être sur-exploité.
  • Des histoires sans grand intérêts.
  • Fulgrim, Leman Russ, Sanguinius, Ferrus Manus... pourrait-on avoir d'autres Primarques ?
  • L'action ne sera pas au rendez-vous.
2.5/5

Si l'on occulte les fausses attentes données par la couverture et le manque de pertinence des nouvelles, il n'y aura malheureusement pas grand chose à retenir de ce petit recueil que nous devrions seulement considérer comme un bonus... et encore.