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Critique de Alpharius : La Tête de l'Hydre par Magos L4 74L3

Publié le Lundi 15 décembre 2025 | 1 révision avant publication | 3 corrections après publication

Nous sommes visiblement d’origine humaine, encore que de stature nettement plus grande, mais nous sommes investis d’une puissance dont même nos guerriers transhumains ne peuvent que rêver. L’histoire des religions parle de démiurges qui ont créé l’homme à leur image, aussi n’y a-t-il peut être rien d’étonnant à ce que nous stimulions cette part de la psyché humaine qui aspire à être guidée par quelque chose de familier, mais transcendant. Or, nous ne sommes pas des dieux.

Pas même notre père, si fabuleux que Son pouvoir puisse être, qu’importe ce que colportent les imbéciles. Et dans ce contexte, oui je compte mon frère Lorgar parmi ces derniers. Nous ne sommes pas des dieux. Nous sommes des créations de la science. Et c’est bien là notre problème, car nous sommes ni des dieux ni des hommes.
Nous sommes des versions déficientes des deux.

Un petit préambule avant de commencer : Je préfère les loyalistes, certaines légion traîtresses ont de chouette particularités et l’Alpha Legion en fait partie. C’est un légion qui m’intrigue mais j’ai quand même du mal avec certaines de leur méthodes et de leur actes. Par exemple j’étais bien remonté contre eux après avoir lu « Délivrance Perdue ».
 

J’ai donc entamé ma lecture avec une dent contre Alpharius et franchement ce livre est pour moi l’exemple parfait qu’un auteur motivé et qui maîtrise sa plume peu nous captiver sur un sujet qui n’est pas forcément notre préféré.

Autant vous le dire tout de suite j’ai adoré, il a été difficile pour moi de faire des pauses dans ma lecture tellement c’est bien fait. C’est à mon humble avis un des meilleurs livre de la série Primarch, qui jusqu’à présent m’a plus souvent déçu qu’agréablement surpris. Il est très bien écrit, je pense que le traducteur à fait un sacré boulot ! Le roman est cohérent, dynamique et riche en révélations.

Bon c’est bien beau d’être dithyrambique mais de quoi il parle ce livre, qu’est ce qui le rend si bien me direz vous.

Et bien pour une fois on va suivre le primarque mentionné sur la couverture de sa découverte tout en passant par de nombreux événements marquant de sa vie. Bon étant donné que c’est Alpharius qui raconte il faut sûrement prendre toutes ces informations avec des pincettes mais même si admettons qu’uniquement la moitié de ce qu’il dit est vrai il y a vraiment des révélations de fou.

D’ailleurs le roman est écrit à la première personne, ce qui est assez rare pour être mentionné, ça sert vraiment le récit. Il y a beaucoup de chapitres qui se terminent par des réfléxions d’Alpharius sur les événements qui viennent de se produire, c’est un petit plus qui est toujours le bienvenu et nous permet de mieux le cerner. On voit vraiment au travers d’Alpharius tout ce que sa légion aspire à être : la dissimulation, l’organisation planifié, les plans dans les plans etc. Et franchement c’est fait d’une manière qui ne perd pas le lecteurs dans des imbrications trop alambiqués.

Il y a pas mal de détails sur la découverte d’Alpharius, ses premières actions et même sur Omegon.

C’est une vraie plongée dans la psyché de ce primarque si mystérieux. Le roman ne fait pas l’erreur de vouloir donner trop d’informations qui dénaturerais l’image d’Alpharius. C’est tout juste ce qu’il faut.

Les batailles ne sont pas omniprésentes ce qui laisse le temps au livre de respirer et de prendre son temps pour développer le personnage et les causes de ses actions.

On voit aussi brièvement ce qu’il pense de ses frères ainsi que le don qu’Alpharius possède.

Le livre s’est même payé le luxe de me faire découvrir une race de xéno que je ne connaissait pas.

J’aimerais tellement développer un peu plus beaucoup d’élément de ce livre mais ce serai spoiler et gâcher le plaisir de la découverte.

Allez pour donner un peu de négatif j’aurais aimé que les débuts d’Alpharius soient un peu plus long et que la première partie du livre soit plus conséquente. De part sa taille le roman va vite et enchaîne beaucoup de choses, il le fait très bien mais il aurait quand même eu du mérite à être plus long.

Et il y a une petite baisse de régime sur deux chapitre du dernier tiers qui auraient selon moi gagné à être un peu raccourci, mais ça n’entache en rien le roman dans sa globalité.

Les plus

  • Beaucoup d’informations sur la légion et son primarque.
  • Une écriture maîtrisée.
  • L’emploi de la première personne, vraiment immersif.
  • Le soucis du détail.
  • Les petits épilogues de fin de chapitre.

Les moins

  • Trop court.
  • Baisse de régime sur quelques chapitres.
4.5/5

Un excellent roman « Primarch » qui remonte grandement le niveau, dynamique, fin et parfois pince sans rire. Un beau portrait du plus mystérieux des Primarques. Beaucoup de détails bien disséminés et même quelques révélations.
On aurait aimé avoir plus de roman comme celui là. Que vous aimiez ou non le personnage, foncez !