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Critique de Beneath The Flesh par Priad

Publié le Samedi 7 septembre 2013

 — Frère, dit Harahel d’une voix rocailleuse sur une communication sécurisée, retournes à l’armurerie nous avons anéanti les traitres sans incident. Ceux du centre de commande ne nous opposeront plus de résistance.
Maion savait ce que Harahel avait voulu dire
 — J’ai pensé la même chose, lui répondit il en souriant.
-Comment une telle obscénité, Harahel cracha ce dernier mot, a pu tenir tête à nos frères. Cette bande de faibles pouvait à peine lever une épée tronçonneuse, encore moins la planter dans un mur.
Maion déplaça la barre de téléchargement correspondant aux données-mémoires, sur l’écran frontal de son casque afin de pouvoir la lire. Elle ralentit en arrivant à la fin, tel le dernier souffle d’un homme mourant.
-Par la volonté de l’Empereur, nous vivrons assez longtemps pour trouver ce qu’il s’est passé, soupira Maion, clignant des yeux pour faire disparaitre la barre.

Les Flesh Tearers sont à l’honneur dans cette nouvelle en VO, et force est de constater que cela apporte un peu de diversité à l’univers de Warhammer 40.000, même si les mécanismes des livres sont conservés à l’identique. Andy Smillie nous mènera donc sur une planète impériale ne répondant plus aux appels. Les communications étant coupées, impossible d’en apprendre plus.
Les Flesh Tearers vont alors se rendre sur cette planète afin de découvrir ce qu’il s’y est passé, mais aussi afin de récupérer les glandes progénoides de leurs frères tombés au combat.
Car la légion des Flesh Tearers envoyée sur cette planète a conscience qu’elle n’y retrouvera pas ses frères en vie et qu’elle devra faire face à d’innombrable ennemies.
L’arrivée sur la planète ne se fait donc pas sans heurts et dès les premières pages du livre on se retrouve plongé au cœur de l’action aux côté des Flesh Tearers. La nouvelle démarre en fait très calmement, nous décrivant l’atmosphère de la planète, ce monde aride et sec où la lumière du ciel est éblouissante, pour ensuite s’intensifier et mettre le lecteur au milieu des tirs de bolters.
On a vraiment l’impression de vivre le calme avant la tempête durant les 5 premières pages, avec des dialogues nous permettant d’identifier les personnages et leurs objectifs de mission.
Ensuite vient la tempête qui s’étendra sur tout le reste de la nouvelle.
Il n’y a que très peu de temps mort et on ne s’ennuie pas une seconde malgré que les batailles n’est lieu que dans des couloirs. Pas besoin de dialogue profond, ici le maitre mot est « survivre », mais survivre face à quoi ?
Car l’auteur utilise le mot « traitre » afin de ne nous livrer le nom de l’ennemi qu’au moment le plus opportun. Un mécanisme classique qui permet de nous interroger pendant l’intégralité de la nouvelle avant que l’auteur ne se décide enfin à lever le voile, car les Space Marines du Chaos qu’ils combattent ne sont pas les auteurs du massacre qui a eu lieu.
Les fusillades s’enchainent et l’on découvre alors le style de combat des Flesh Tearers et force est de constater qu’ils ne font pas dans la dentelle. Ces derniers sont d’une grande violence, découpant et l’acérant tout ce qui passe à proximité d’eux. Les scènes de batailles au corps à corps sont très intenses et vers la fin les ennemies ne sont plus décris que comme des morceaux de viandes. On découvre donc une légion aux méthodes à part, une légion qui doit se contrôler sous peine de se faire contrôler par la Rage Noir. Car ne l’oublions pas, ce Chapitre a été crée lors de la Seconde Fondation, ayant des gênes commun avec la légion de Sanguinius, les Blood Angels. En effet, une partie de leurs gènes est difficilement maitrisable et les poussent parfois dans des colères destructrices. Dans ces moments d’une rare intensité, le Flesh Tearers incapable de se dominer massacre tout sans distinction. Certains de nos héros vont d’ailleurs passer très près du débordement.
La Rage Noir expliquera bien des choses à la fin de la nouvelle et  Smillie utilisera d’ailleurs un procédé sympa pour nous expliquer ce qu’il s’est réellement passé, décrivant le contenu d’enregistrements ayant lieu avant le massacre. La fin, à la fois classe et peu commune, est donc forte en rebondissements et poussera certains frères à se sacrifier.

Les plus

  • L’histoire est parfaitement menée, avec une intro, de superbes scènes de batailles, une fin et un épilogue.
  • En moins de 45 pages on réussit à comprendre les personnages et leurs motivations.
  • Une nouvelle dédiée aux Flesh Tearers, ça change, surtout qu’on en apprend un peu plus sur cette légion méconnue.
  • Andy Smillie se lit assez facilement, l’anglais y est accessible et c’est un bon début pour se mettre à la VO.

Les moins

  • De l’action encore et encore.
  • Des mécanismes d’écriture déjà vus et revus.
4/5

Beneath the Flesh est donc une excellente petite nouvelle qui surprend par son histoire ambitieuse et ses scènes de batailles d’une rare violence. Accessible et peu chère, pourquoi s’en priver.