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Critique de Eye of Vengeance par Priad

Publié le Lundi 9 décembre 2013

Premier audio drama mettant en vedette nos chers Ultramarines, Eye of Vengeance ressemble plus à un essai qu’à une totale réussite. Car même si ce dernier fut écrit par la main même de Graham Mcneill (et cela se ressent), il n’en reste pas moins fort dispensable t’en son manque d’intérêt s’affiche dès les premières secondes d’écoute. Mais qu’est ce qui peut bien rendre cet audio aussi peu attractif ?

Prenant place sur le monde de Quintar, the Eye of Vengeance nous promet une histoire épique contre les machines du Mechanicum Noir. Une histoire où les actes d’un seul homme pourront faire pencher la balance dans cette bataille. Et s’il est vrai que l’audio tient ses promesses au niveau de l’histoire, qui dit en passant n’offre aucune surprise, le tout accuse une réelle mollesse, et ce dès le début de l’audio.

Démarrant par une brève présentation du lieu où prendra place l’action, cette entrée en matière sera aussi un bon moyen (superficiel) de poser les bases du contexte dans lequel on évolue. On apprendra ainsi que les machines du Mechanicum Noir n’ont pas pour objectif de conquérir la planète, mais bien de tout détruire sur leur passage. On omettra donc de s’interroger sur les réelles motivations quant aux actes des « méchants de l’histoire », même si l’audio aurait gagné en crédibilité à avoir un contexte s’insérant dans quelque chose de plus vaste, comme l’ont fait avec succès les audio sur Garro et Eisenhorn.

C’est après cette ouverture des plus légères que nous rencontrerons celui qui pourra changer l’issue de cette guerre, j’ai nommé Torias Telion. Transporté en plein conseil stratégique, grâce à la présence de bruits et de sons de qualité, l’apparition de notre héros se fera avec classe et dignité, relayant tous les autres protagonistes de la scène à des personnages de seconde zone.
L’on touche ici à l’une des principales faiblesses de cet audio, son manque de talent.

Alors que l’on pouvait se sentir transporter par la voix et les répliques d’Eisenhorn dans Thorn Whishes Talon, le tout manque clairement de relief ici. Il est vrai que notre héros sonne d’une voix forte, confiante et amplie d’expérience, mais le reste des acteurs sonnent pour la plupart basiques, voir carrément surjoués pour certains. Le dialogue impliquant Telion et un chapelain remontera bien le niveau grâce à la justesse des voix et à la précision des intonations.
Néanmoins, ils ne purent pas me retirer cette gène, ressentie lors des interventions du narrateur. Ce dernier, très bon lorsqu’il décrit l’étendu désertique des plaines de Quintarn, est beaucoup moins à l’aise lorsqu’il s’agit de nous faire voyager au cœur de la bataille. Conservant son ton monocorde, les scènes de bataille sont soutenues avec une telle mollesse, qu’on en vient à souhaiter avoir des scènes de dialogues, plus efficaces. Fort dommage lorsque l’on s’aperçoit qu’un réel effort a été fourni en ce qui concerne le choix des bruits, des sons et des musiques.

Même si cet audio n’arrivera pas à se démarquer à cause d’une histoire bien trop convenu et sans réelles surprises, on ne pourra qu’applaudir la pertinence des bruitages, parfois très impressionnants. Car il n’est pas facile de faire vivre un warhound titan uniquement grâce au son, pourtant l’audio s’en sort haut la main lorsqu’il s’agit de nous faire ressentir cette puissance et ce gigantisme, le tout sonnant comme un cri dans la bataille.

On remarquera aussi la présence de cet aspect chevaleresque, véritable creedo du Chapitre Ultramarine, plus ou moins appréciable, car faisant parfois passé nos Space marine pour de sombres idiots. Car oui, vous l’ignorez encore, mais le principal but de la compagnie que nous suivons n’est autre que de se lancer dans une mission suicide, afin de détruire la forge principale de l’ennemi, où ce dernier reforge toutes ses machines tombées au combat. Une idée, d’une rare évidence, qui ne viendra que de notre cher héros.

Les plus

  • Les Ultramarines sont présents d'un bout à l'autre de l'audio.
  • L'action est clairement au rendez-vous.
  • L'ambiance sonore est assez réussi en ce qui concerne les scènes d'action.

Les moins

  • La narration oscille entre le bon, le déjà vu, et le soporifique.
  • Le niveau d'anglais est assez élevé.
  • Le scénario ne brille pas par son originalité mais nous offre de l’épique mis en scène au travers d’un classicisme douteux.
  • 65 minutes pour nous conter une histoire qui aurait du soit être plus longue (plus de rebondissements), soit être plus courte (afin d’avoir un meilleur rythme).
3/5

Eye of Vengeance est ce genre d’audio drama, pas dénué de qualités (sons, bruitages, et ambiance au rendez vous), qui n’arrive pas à faire sa place au milieu des grands. Sympa dès le premier écoute, il n’en reste pas moins un achat fort peu conseillable.