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Critique de Lost Sons par Priad

Publié le Samedi 30 novembre 2013

«La guerre contre Horus menace de déchirer la galaxie. Les priorités ont changés. Tel un chirurgien sacrifiant un poumon pour sauver une vie, le Sigillite a pris une décision difficile. Je regrette que votre légion soit la victime d’un pareil choix.’
‘Parle avec honnêteté’ dis-je alors que je retrouvais ma voix. ‘Si tu dois être notre bourreau, alors tu nous dois au moins cela Rubio !’
Il se courba légèrement et prit entre ses doigts la représentation hololithique de la forteresse monastère sur le Mont Galaspar. ‘Les machines de guerre qui donnent toute la puissance à une légion, les gènes-moteur et les stocks d’armes, tout cela… la valeur stratégique de telles choses est incalculable. Il ne peut être permis à notre ennemi de mettre la main dessus. Cela doit être protégé et renforcé, afin qu’une telle croissance finisse par porter ses fruits à notre avantage.»

Lost Sons est une nouvelle écrite par James Swallow, mettant en scène Arkad, un Blood Angels montant la garde dans le système de Baal depuis 5 années, alors que son Chapitre tente par tous les moyens de survivre face à la traîtrise du Maître de Guerre.
Comme toutes les nouvelles estampillées Hérésie d’Horus, cette lecture n’est pas indispensable et n’apportera guère de révélations ; pourtant l’histoire offre un très beau panel de personnages et m’a passionné du début à la fin.

Ainsi, l’on apprend que lors de l’envoi de Sanguinius et de sa légion sur Signus, vingt Blood Angels furent sélectionnés afin de rester en retrait dans le système de Baal. Véritables sentinelles ayant pour mission de protéger leur monde natal, ces 20 Space Marines ont néanmoins toujours voulu faire part de la campagne de Signus, car loin du combat et de la gloire qui l’accompagne, il est difficile d’accepter un tel sort.

L’on découvre alors des Blood Angels frustrés d’avoir été sélectionnés pour cette tâche plus qu’ingrate à leurs yeux. Car le rôle d’un Space Marine n’est-il pas de combattre ? Le récit amène d’ailleurs cette question très naturellement et de manière implicite. Il fut ainsi très intéressant de suivre Arkad et son cheminement de pensée tout au long de cette nouvelle, l’histoire étant d’ailleurs entrecoupée  de flash-backs d’il-y-a 5 ans, lorsque la décision fut prise de les laisser derrière.
Au-delà de leur vive réaction, c’est surtout les qualités oratoires de notre héros qui rassureront ses compagnons. A ce stade, la traîtrise d’Horus n’était plus à révéler, rendant la décision encore plus difficile à digérer.

Mais 5 ans ont passés, et le contexte n’est plus le même. Alors, lorsque Rubio, un ancien Ultramarine agent du Sigillite, est envoyé à leur rencontre pour leur rapporter la dissolution du Chapitre et la récupération de leurs biens, leur sang ne fait qu’un tour. Protéger les moindres atouts que la légion peut offrir est obligatoire en ce temps de guerre, et la tempête warp empêchant toutes communications astropathique n’arrange pas les choses, car le régent de Terra ignorera tout de la situation sur Signus. Ainsi la situation impliquera de lourds sacrifices, nécessaires à la survie même de l’Imperium.  La mentalité de nos Blood Angels sera mise à rude épreuve, et alors que tout semble perdu, une dernière information viendra bouleverser la situation, remettant en cause jusqu’à la légitimité d’un tel ordre.

Lost Sons n’est pas un prologue au roman Signus Daemonicus, pourtant je ne peux déconseiller cette nouvelle à tout fans des Blood Angels tant elle est réussie. Nos Space Marines sont ici en pleine guerre psychologique et ce sentiment de véritable abandon nous est imposé tout au long de cette douzaine de pages.

Les plus

  • L’écriture est fluide et l’histoire captivante.
  • Le récit se suit facilement alors que les rebondissements pleuvent.
  • Le rythme est excellent, jonglant naturellement avec les flash backs d’Arkad.
  • La loyauté des Blood Angels les poussant à s’opposer à la décision de Malcador Le Sigillite.
  • Une guerre psychologique qui jamais n’entamera le moral des Fils Perdus.
  • La dernière réplique.

Les moins

  • L’emploi du « je » n’était pas indispensable mais accentue l’aspect témoignage.
  • Nous sommes dans le cliché badass, mais le cliché tout de même.
4/5

James Swallow vous garanti un excellent moment de lecture et surprend de bout en bout avec son histoire aux enjeux sans pareil.