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Neil Roberts, illustrateur de l'Hérésie d'Horus

On dit qu’il ne faut pas juger un livre à sa couverture, mais elle reste un élément avec beaucoup d’enjeux pour un éditeur comme la Black Library, assez pour justifier un séminaire et en expliquer le processus complet.

Leur création démarre souvent par un pitch de l’éditeur sous la forme de notes générales ou d’un sketch  (croquis), et Neil Roberts peut en démarrer la production. Laurie Goulding, l’éditeur attitré à l’Horus Heresy, nous expliquait que ses sketchs même les plus succincts entrainaient toujours une réalisation de la part de Neil. Il arriva que ces derniers ne soient pas toujours en phase et que Laurie demanda de retravailler sur l’illustration, jusqu’à ce que le délai serré réduise la volonté de modifier quoi que ce soit. Blague à part, la coopération entre la Black Library et cet illustrateur est plutôt bien rodée : il ne faut que 2 semaines pour produire l’art final une fois le pitch approuvé. Voici par exemple le résultat d’un sketch  de 3 points verts entourés de rouge :

Les couvertures sont toutes digital, Photoshop permet donc de gérer facilement les modifications. On nous expliquait d’ailleurs que la cover de Deathfire, qui nous était présenté en exclusivité et que voici ci-dessus, avait vu sa composition changée sur la partie gauche, le Salamanders au lance-flamme ayant vu son échelle réduite pour mieux représenter le tunnel de feu encerclant le groupe. La mise en page de la couverture prend en compte les différents éléments éditoriaux comme la «boîte de titre», la quatrième de couverture ou les mentions de prix/ISBN ; et chaque production est vraiment sur mesure, que ce soit une couverture de roman ou d’un audio-drama. La confiance portée en Neil lui permettait de travailler pendant ces 2 semaines sans devoir donner de retour, le résultat semblant toujours à la hauteur des demandes. Le comics Maccrage’s Honour était d’ailleurs un tout autre challenge, le travail ayant duré un an.

Ces demandes sont codifiées en 2 termes : une couverture spécifique ou non spécifique. Soit l’éditeur sait exactement ce qu’il veut sur la couverture (l’illustration d’un passage du récit) ; soit un élément lié au contexte est nécessaire. On nous a présenté la couverture d’Eagle’s Talon & Iron Corpses qui représentait des Titans de plusieurs classes, sans que ceux-ci soient au centre de l’histoire.

Un autre aspect très intéressant abordé par une fan (oui il y en avait) était le style des couvertures de l’Hérésie d’Horus, qui a bien évolué depuis Horus Rising. Neil Roberts nous parlait de son approche pour cette couverture, une des premières pour le 30ème millénaire, qui représentait les légions en marche, une certaine propreté et rigueur. Une époque révolue puisque les événements racontés rajoute toujours plus de dramaturgie dans la trame générale. Dès lors, il était normal que les couvertures reflètent cette évolution vers un style beaucoup plus graphique, s’approchant d’un rendu de peinture qui sied plus à ce nouvel univers d’émotions et moins à une logique militaire.

Une évolution qu’on peut rapprocher de celles des figurines, qui restent une des sources de références visuelles principales puisque le design est un prérequis à ces produits, là où il n’est pas aussi nécessaire pour les produits scénarisés. D’un style militaire, elles sont passés à des objets de collectionneurs pour certaines, les éditions Forge World des primarques par exemple ont même été influencées par la description faite dans les romans et sur les couvertures. Outre Les Primarques, la couverture d’Aurelian a vraiment été une inspiration pour la figurine, et Laurie Goulding était surpris d’en découvrir la partie inférieure qui avait pour le coup dut être pensée puisque non visible à l’origine.

Le lien Black Library et Forge World se renforce d’autant plus que Laurie Goulding intervient dans les bureaux de Forge World qui édite aussi des publications plus orientées sur le jeu de plateau. Cela permet à Neil Roberts d’être parfois gâté en figurines, qu’il peint à ses heures perdues pour son fils et pour lui-même (il a avoué en toussant que c’était des Ultramarines).

Pour finir, un fan demanda s’il désirait représenter un évènement en particulier ou bien s’il avait été frustré de ne pas en avoir dessiné un en particulier. Neil confirma qu’il était plutôt satisfait d’avoir couvert toute la saga indépendamment de la timeline, 30ème ou 40ème. Pour appuyer son propos, il expliqua avoir dessiné la mort de Sanguinus pour Visions of Heresy une semaine après avoir dépeint le Primarque pour la couverture de Signus Daemonicus. Quant à son talent, il indiqua pouvoir réaliser une couverture type Hérésie d’Horus en 6 semaines sur une vraie toile, un produit qui serait surement inaccessible au commun des mortels ; ce qui me fait d’autant plus apprécier les couvertures à venir.

Source photos : compte Twitter The Imperial Truth

  • Publié le Lundi 10 novembre 2014
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  • Par Technoprêtre