Assaut sur Thar V
— Donnez-moi s’bout d’humain bande de gretchins ramollos ! J’en ai besoin pour nettoyer mon gros fling› ! Vraiment, les pti’ts humains pensaient pas qu’on s’raient venus les voir… Ils nous ont pas vu v’nir avec not› gros caillou! Pas vrai tas de gros nuls !?
— Waaaair Boss ! hurlèrent les pillards Orks.
— En plus, il y a plein d’truks à voler ici.. Ah.. Allez y mes Boyzs ! Prenez tout le matos ! Et si vous voyez des ptit’s zoms, leurs dents sont à moi !!
Les Orks se mirent au travail et continuèrent leur besogne, s’amusant avec les humains qui n’avaient pas eu la chance de succomber lors de l’assaut de la marée verte, pillant les blocs d’habs et les entrepôts. De la cité isolée du nom de Thar V, il ne restait que ruines.
— Regardez Boss ck’on vous à dégoté ! Cet humain s’cachait dans les débris !
— Non…! Laissez-moi vermine puante ! Lâchez-moi ! dit l’homme en se débattant. Les gretchins n’avaient que faire des supplications du jeune homme et le traînèrent à leur gargantuesque chef en ricanant sournoisement.
— Tu m’as l’air appétissant pti’t homme, p’tet› bien que j’vais t’croquer! ça sera toujours meilleur que cette foutue viande de grox !
Le big boss saisit l’homme par la jambe et le leva à hauteur de son faciès porcin, le jeune homme dont le sang montait à la tête avait en face de lui une vision de cauchemar : l’énorme Ork engoncé dans son armure faite de bric et de broc devait bien faire quatre mètres de hauteur, ses bras étaient semblables à des troncs d’arbres et par l’Empereur… sa gueule était garnie de crocs et de viandes avariées qui charriaient l’odeur de la mort elle-même. L’homme paniqué se mit à hurler… Pour le plus grand amusement des Orks.
« Oh oh ! Regardez comme il kouine boss !! »
Le chef Ork se mit à secouer son jouet en grondant son plaisir face à ses troupes quand soudain un grondement sourd venu du ciel s’abattit sur la horde de pillards, les réduisant au silence. Avant même qu’ils puissent s’interroger sur la source de ce vacarme, une pluie de modules d’atterrissages se fracassaient sur eux ainsi que des débris à une centaine de mètres du Big Boss.
Une fois la poussière retombée, les modules d’atterrissages s’ouvrirent tel des fleurs de métal et laissèrent apparaître des guerriers surhumains aux armures de céramites blanches et bleues. Le vacarme de la descente des modules fût remplacé par un autre bruit annonciateur de mort, le bruit des lames tronçonneuses qui prennent vie…
« Des space marines !!! Brisez les mes boyz ! Waaaaaaaaaaaagh !!! »
Dans un mouvement de frénésie général, la marée verte s’élança en rugissant vers ces troubles fêtes présomptueux.
***
A peine extraite des modules d’atterrissages, la 87e compagnie de la XIIe légion Astartes se rua à la rencontre de leurs ennemis.
— Commandant ennemi repéré à 128 mètres de votre position capitaine Norrec.
— Bien recue Sergent Ajanthar. World Eaters ! Notre père nous a chargés d’abattre ces bêtes primitives ! Massacrez-les ! Pour Angron et pour le Maître de Guerre !
— Pour Angron ! Pour le Maître de Guerre ! lui répondirent ses guerriers.
Le choc des deux armées fût brutal, les Astartes se battaient à un contre trois. Le capitaine Norrec tira avec son pistolet bolter d’artificier jusqu’à se retrouver au corps à corps. Il brandit alors son épée tronçonneuse et se tailla un chemin sanglant vers le chef ennemi.
Ses guerriers se battaient avec une extrême sauvagerie réduisant l’avantage du nombre des Orks. Les xénos ne s’attendaient visiblement pas à rencontrer des adversaires aussi violents qu’eux. Dans toute leur fureur, les World Eaters se battaient tel les berserkers des légendes de l’ancienne Terra, ils faisaient honneur à l’Ange Rouge.
Il vit Ajanthar se faire jeter à terre par un énorme xéno et perdre sa hache tronçonneuse, celui-ci l’écrasa de son pied avant de frapper avec une violence inouïe le bras gauche de l’Astartes. L’Ork, voyant qu’il avait broyé le bras de son ennemi se mit à rire et à le narguer. Ajanthar sortit alors son couteau de combat et poignarda le pied de l’Ork qui recula en fulminant sa haine. En un éclair, Ajanthar se redressa et bondit sur l’Ork, lui fracassant le crâne à coup de casque Mark III et de poing jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une pulpe verdâtre.
Le temps qu’Ajanthar ramasse sa précieuse hache tronçonneuse, Norrec le contacta par communication vox :
— Etes-vous apte à continuer le combat sergent ?
— Rrrrrrrrr ! A mort ! Aaaaaahr! Mort ! Mort aux xénos ! fût la seule réponse qu’il eût du Sergent ce jour-là.
Ajanthar se jeta sur l’ennemi suivant ne se souciant guère du moignon qui avait été autrefois son bras gauche estropiant tout adversaire à sa portée.
Après quelques combats rapides et sanglants, Norrec se retrouva face au commandant des pillards Orks. Cinq cadavres de ses guerriers gisaient aux pieds de la créature. Il sentit ses implants neuronaux décupler sa rage et sa colère. Il pointa de son épée l’Ork et activa d’un battement de paupière la communication externe de son casque : «TOI IMMONDE XENO ! TU ES A MOI !!»
Le Big Boss ne put résister à ce défi et se mit à tirer une pluie de projectiles sur le Capitaine Space Marine. Le fils d’Angron couvrit la distance rapidement, son armure lui garantissant une protection solide face à ce type d’armes. Il frappa de son épée tronçonneuse dans un arc descendant mais l’Ork para avec son fusil plus rapidement que Norrec l’en pensait capable. Il reçut en retour un coup de poing magistral qui lui brisa deux côtes et le fit tituber trois mètres en arrière. La force des Orks n’était pas surfaite mais rien ne pouvait arrêter la rage des World Eaters. Dans un beuglement de rage, il prit son épée tronçonneuse à deux mains et se mit à frapper de taille encore et encore, les dents raclant l’armure du Big Boss dans de grandes gerbes d’étincelles sans lui causer de blessures sérieuses. Irrité, l’Ork frappa de ses deux poings joints en une terrible masse pour écraser l’Astartes mais cette fois ci le Capitaine fût plus rapide et passa sous la garde de son adversaire. C’est dans ce très court instant qu’il vit les voyants de son armure lui indiquer une faiblesse exploitable dans les jambières du chef Ork, le coup fût terrible et arracha un hurlement à l’Ork qui mit un genou à terre. Il n’en fallait pas plus à Norrec qui escalada le dos de la créature et lui enfonça son épée tronçonneuse dans le crâne. Le Big Boss, pris de spasmes incontrôlables, mourut dans un râle d’agonie pathétique.
Trois minutes et quatorze secondes plus tard, le dernier pillard Ork était mort, les cadavres furent néanmoins sauvagement mutilés et roués de coups jusqu’à ce que la rage frénétique quitte tous les membres de la 87e compagnie des World Eaters.
« Capitaine Norrec à la barge de bataille Bloody Fury : purge terminée, envoyez une équipe d’apothicaires récupérer le patrimoine de la légion et une troupe de serviteurs armée de lance flammes, en attente d’extraction. Terminé. »
- Publié le Mardi 1 janvier 2013