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Critique de La Chute de Damnos par Maestitia

Publié le Mardi 3 décembre 2013 | 3 corrections après publication

Adanar réfléchit une seconde à la situation. Il se baissa de nouveau, tout comme Humis  lorsqu’une nouvelle explosion vint secouer le mur. D’autres cris éclatèrent.
-Dîtes au Sergent Fennion qu’il n’a plus d’appui et proposez-lui d’ouvrir les portes. C’est un chevalier, aussi je suppose qu’il n’acceptera pas si facilement de se replier, mais au moins les Gardes de l’Arche pourront toujours s’abriter si les Ultramarines désirent à ce point une mort glorieuse.
A l’expression d’Humis, Adanar avait compris qu’il l’avait choqué.
 — Je suis navré Humis, Difficile d’imaginer le moindre espoir au milieu de ce carnage.
Sans s’en renre compte, il frotta le médaillon accroché à son poignet.
 — Cela fait trop longtemps que je ne vois que ça.
Une autre secousse le tira de sa rêverie.
 — Donnez l’ordre. Les Anges ne sont pas immortels, ils se replieront ou mourront en héros.

Le scénario est le suivant, la planète Damnos est ébranlée par des secousses sismiques qui annoncent le retour des implacables Nécrons. A la vue d’un pareil enfer, l’Imperium décide d’envoyer les fils de Guilliman, guerriers exemplaires, afin de nettoyer ces glaciers et purger ainsi Damnos de ses xenos. Malheureusement, la tâche qui leur incombe va s’annoncer bien plus ardue que prévue.

Dans ce récit d’Ultramarine, vous retrouverez tout ce qui rend ces Astartes si exemplaires. En commençant par un prodigieux déploiement de force d’Ultramar.Avec cette introduction, Nick Kyme nous offre une vision générale des Space Marines mis en place sur la glace&. Tour à tour, l’auteur nous sublimera des personnages comme Sicarius, Tigurius, Chronus et tout un tas d’autres «us». Il faut bien sûr présenter ces héros redoutables au lecteur, mais à la place de ressentir de l’engouement durant leurs descriptions, on ne ressentira malheureusement qu’un fade copié/collé. C’est aussi ça le soucis lorsque l’on écrit sur des Astartes «parfaits» : difficile de différencier les uns des autres, et ce, malgré les efforts de l’auteur.

Concernant le nombre des forces Ultramarines, il est tout simplement trop grand. Pas pour la planète ou la guerre qui fait rage, mais pour son lecteur ! En effet, le nombre d’escouade ainsi que de commandant qui joue un rôle important dans l’histoire est trop important. Bien que l’ouvrage nous fournisse une belle double-page représentant toutes les unités dépêchées, on restera incapable de se souvenir de qui fait quoi et ou il se trouve sur le champ de bataille ! Jongler avec autant de point de vue, qui au final sont quasiment tous identiques, est très risqué de la part de l’auteur. C’est un point qui nuit extrêmement à la lecture selon moi, car on passe plus de temps à essayer de se souvenir des personnages plutôt qu’à les vivre.

Malgré tout, plusieurs aspects surprenants dans ce roman sont à noter.

Premièrement, assister à autant de défaites de la part d’Ultramarines reste assez rare, bien que j’apprécie personnellement les voir souffrir, Damnos est véritablement une hécatombe et Nick Kyme nous le rappelle à chaque nouveau chapitre. Ici, les Nécrons sont rois, les machines se réveillent les unes après les autres sous les ordres de leur Phaeron qui a bien décidé d’annihiler toute résistance. Il ne faut pas perdre l’idée que les Astartes sont l’élite de l’Imperium. Ils ont été conçus pour affronter les pires dangers de la galaxie et leurs derniers souffles seront toujours sur un champ de bataille. En cela, les Nécrons mettent leur titre à rude épreuve.

Lorsque l’auteur nous dépeint la surface glacée de Damnos envahie par des milliers de silhouettes mécaniques aux reflets vert émeraude, on ne peut que frissonner en imaginant le carnage qui va s’abattre sur les défenseurs de l’Imperium. Qui plus est, les combats seront toujours bien narrés et efficaces, rendant la lutte de plus en plus épique.

En second lieu, nous avons droit à une première en terme de rédaction. En effet, bien que faire parler une machine peut paraître étrange, Nick Kyme nous donnera l’occasion de suivre certains Nécrons durant quelques dialogues ou pensées personnelles. Bien sûr, il n’y aura que peu de passages les mettant en scène de cette façon et c’est bien dommage. on aurait aimé un peu plus d’intrigue du côté de l’ennemi.

Malgré des batailles sensationnelles et extrêmement bien détaillées, on ressentira un gros vide du point de vue de la stratégie mise en œuvre par les deux camps bien qu’un retournement de situation aura son petit effet en fin de roman. L’auteur nous permettra quelques moments de calme grâce à des flash-back peu intéressants mais qui auront l’avantage de nous sortir un peu de la surface de Damnos.

Ce roman n’est pas mauvais, mais il souffre de trop mauvais choix rédactionnels. Certains sont excellents, comme la vision des Nécrons, mais d’autre comme la pléthore de personnages, sont loin d’être pertinents. On perd ainsi une guerre démentielle et au potentiel fou au profit d’un défilé de héros qui se font tour à tour expulser du ring. Bien que ce roman soit sorti en même temps que le Codex Necrons V5, on ne peut s’empêcher de penser que cette histoire aurait pu être toute autre.

Les plus

  • Damnos et les Ulramarines en perdition.
  • Une vision du côté Nécron très appréciable.
  • De très bon combats et des descriptions très vivantes.
  • Agrippen.

Les moins

  • Trop de personnages.
  • Mauvaise mise en valeur des différents héros.
  • Pas de réelle fin.
2/5

Il y avait tout pour faire de ce roman un incontournable d'Ultramar, mais des mauvais choix d'écriture plombent littéralement le récit malgré de très bonne idées.