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Critique de Déluge d'Acier par Drystan

Publié le Mercredi 15 janvier 2014

- Très bien, messieurs. Tout le monde a bien compris, Nous allons devoir nous montrer incisifs et rapides. Nous ne pouvons nous permettre le luxe de commettre la moindre erreur, alors gardez vos fusils à portée de main et vos lames affûtées. Des questions ?
Comme il n’y en avait pas, Vauban poursuivit.
- La menace à laquelle nous faisons face est tout à fait réelle. Le conflit à venir va vous obliger à vous surpasser, vous et vos hommes. La victoire va nous coûter cher, très cher, mais c’est un sacrifice que nous devons tous accepter. Messieurs, vous pouvez disposer. Nous avons une guerre à gagner.

Déluge d’Acier était annoncé comme étant un roman de siège, pour le coup vous ne pouvons être déçus.
Hydra Cordatus, une foutue planète impériale isolée possédant une forte garnison de gardes impériaux issus du 383e Dragon de Jouran, et gardant sans le savoir un trésor fabuleux; Une invasion de Space Marines renégats de la légion des Iron Warriors savamment préparée; Un traître dans les rangs loyalistes; Des combats dantesques où la survie tient plus au hasard qu’à un quelconque talent guerrier; Des protagonistes variés allant de la garde impériale aux space marines et passant par les légions Titanesques.; L’horreur journalière d’un long siège futuriste; Des objectifs militaires à prendre, d’autres à défendre, des intrigues de pouvoir… Inutile dans dire plus, vous avez tous les bons éléments pour faire de Déluge d’Acier un roman estampillé Warhammer 40k.

Aux commandes, nous retrouvons donc Graham McNeill dans le rôle du superviseur de conflit à grande échelle, car la surface d’Hydra Cordatus abrite une forteresse réputée imprenable car sans défauts dans sa construction. Cette dernière est également protégée par une garnison très bien entrainée de gardes impériaux, ainsi que par quelques Titans de la Legio Ignatum. Un défi de taille donc, pour les maîtres du siège que sont les Iron Warriors. En parlant de renégats, Déluge d’Acier fût pour McNeill l’occasion d’introduire des personnages que nous retrouverons plus tard dans la série d’Uriel Ventris, Honsou, le demi-sang, mais aussi Kroeger. Nous retrouvons également l’abject Dies Irae, titan de classe Imperator de la Legio Mortis déjà présent dans les deux premiers tomes de l‘Hérésie d’Horus.

Le décor est donc planté, une planète très bien protégée, des ennemis venus avec de nombreux moyens pour récupérer un artefact inestimable, que le siège commence !
Niveau combats nous sommes donc bien servis, et cela, peut être au détriment du scénario, même s’il s’avère à la lecture d’autres romans du même auteur que certains détails comptent.

J’ai beaucoup aimé la diversité des personnages, ainsi que le fait qu’ils sont chacun étudiés avec un minimum de profondeur. Nous sommes transportés d’une partie à l’autre du terrible siège via des points de vues totalement différents. Personnellement, Julius Hawke et Honsou sont les personnages que j’ai le plus appréciés. D’un côté nous avons Julius, pathétique soldat de la garde impérial et héros malgré lui, se montrant finalement d’une aide inestimable. De l’autre Honsou, space marine demi sang, sous considéré par ses pairs et pourtant montrant d’excellentes aptitudes en stratégie et en combat. J’ai également fortement apprécié que le commandant et castallan de la citadelle se nomme Prestre Vauban, en référence au célèbre architecte militaire.
Autre fait appréciable, les deux camps possèdent des dissensions en leur sein, avec le Mechanicum du côté loyaliste et entre commandants de compagnies pour les Iron Warriors. La volonté de briller aux yeux du terrible Maître de Forge est si forte pour ces derniers qu’ils vont rivaliser d’ingéniosité dans la manière de mettre à bas les murailles.

L’aspect fluff est respecté dans la mesure où les hommes de la IV Légion sont présentés comme des experts en siège mais pas seulement. Comment mettre à mal une forteresse construite par leurs soins… ? Vous le saurez en lisant ce roman rempli de surprises. Les combats sont titanesques à tout point de vue, passant d’une bataille de chars immenses à la guerre de tranchées et à l’assaut de murailles.

Le duel opposant l’archiviste Corwin à son opposé chaoteux reste un grand moment dans mes lectures black librariennes. Déluge d’Acier, un roman ou les combats riment avec épique. Je ne comprends toujours pas comment Graham McNeill a bien pu faire rentrer autant d’action et de suspense dans un seul roman… Félicitations.

Les plus

  • La diversité des personnages.
  • Un siège mythique.
  • La fin en apothéose.
  • Les machinations du mechanicum.
  • Le lien avec tous les autres romans de l’auteur, McNeill est un écolo en quelque sorte, il réutilise d’une série à l’autre ses différents personnages.
  • Bon style littéraire, puissance des combats et excellente description depuis les divers points de vues.

Les moins

  • Rien de très nouveau niveau fluff.
  • N’aura probablement pas de suite directe, même si Honsou est récurrent dans la série Uriel Ventris.
4.5/5

Un roman qui plaira à la fois au fan du chaos et au loyaliste. Pour son second roman (à l’époque), Graham a fait du très bon travail. Nous sommes loin au dessus du niveau des Uriel Ventris et retrouvons l’excellent auteur présent dans l’Hérésie d’Horus. Un siège aux proportions épiques, efficaces et rapides à lire.