Critique de The Divine Word par Priad
Publié le Samedi 2 août 2014 | 1 révision avant publication | 4 corrections après publication— Les signaux son faux, Antonius. Ouvrez le feu !
— Frère ? Vous voudriez tirer sur nos propre alliées ? Êtes vous devenu fou ?
Marcus considéra cette accusation pendant un moment mais ne réussit pas à en tirer des conclusions. Peut être était-il fou en effet, mais peut être pas après tout. Si l’arrivée de ces forces difficilement identifiables était ennemie, alors ces derniers auraient une superbe opportunité de porter un sacré coup à la cohorte de Therion. Toutes les forces alliées devraient alors se retirer afin de pouvoir contrer cette attaque. Marcus n’était plus vraiment certain de sa raison, et son instinct lui criait de se méfier de cette tromperie. Le Primarque lui-même avait donné des ordres très strictes concernant les communications sécurisées, depuis la crise de Ravendelve.
Divine Word est une nouvelle écrite par Gav Thorpe est remise en 2013 aux détenteurs des tickets d’entrée lors du Black Library Weekender. Disponible depuis un certain temps déjà en format ebook, il se fallait que que je lise cette histoire racontant comment Marcus Valerius, à la tête des cohortes de Therion, se battait au côté de la Raven Guard afin d’assiéger les forces d’Horus.
Sans trop avoir beaucoup d’attentes, le récit me semblait être un bon prétexte pour lire une nouvelle aventure sur la Raven Guard, une de mes légions favorites.
Étonnement il n’en est rien, l’auteur mettant a centre de l’histoire Marcus Valerius tentant d’aborder la forteresse ennemi de manière stratégique. L’intégralité de la nouvelle concernera donc le développement de cette stratégie au travers de dialogues plutôt facile à suivre. Cela ne fut pas sans me rappeler le premier tiers de la novella Ravenlord mettant en exergue les décisions tactiques nécessaire à l’accomplissement de la mission. Ce qui était une force dans ce dernier est ici davantage faiblesse puisque la nouvelle dans son entier ne relate que de cela, n’offrant alors que très peu de rebondissement si ce n’est le final. Sans révéler cette chute plutôt prévisible, je préciserai néanmoins qu’elle n’impliquera pas la Raven Guard, finalement très absente du récit. La compréhension du titre ne se fera d’ailleurs qu’après avoir lu la nouvelle, même si le synopsis aura pu vous mettre sur la voie.
En réalité le personnage de Valerius sera l’unique intérêt de cette nouvelle, Gav Thorpe nous décrivant les doutes de ce dernier avant de nous montrer ses torts. Car même si la Vérité Impériale s’oppose au texte religieux qu’est le lectio divinitatus, notre héros se rendra compte que d’autres forces ne répondant pas à la simple logique seront à l’œuvre. Des forces qui, s’il accepte et les entend, pourront probablement faire la différence dans ce conflit.
C’est donc la mise en place de cette stratégie et de ses raisons qui pourront intéresser le lecteur, mais l’absence de la Raven Guard, voir même d’action seront des points très dommageables globalement. L’étiquetage Hérésie d’Horus sera ici très peu pertinent, et ce n’est pas la première fois que la Black Library nous fait le coup.
Il n’y aura finalement que très peu à retenir de cette nouvelle, l’auteur ne se démarquant pas et nous offrant une énième histoire sur un énième conflit « pendant l’Hérésie d’Horus ». Certains sauront sûrement l’apprécier plus que moi, mais le sentiment d’avoir fait du neuf sans la moindre innovation pourra décevoir. Fan de Raven Guard ou lecteur assidu de l’Hérésie d’Horus, vous n’apprendrez strictement rien en lisant Divine Word, si ce n’est que les voies de l’Empereur sont impénétrables.
Les plus
- Une très bonne appoche stratégique dont Gav Thorpe a le secret.
- Un regard différent sur ce conflit grâce à l'usage des cohortes de Thérion.
- Le sujet du pouvoir divin abordé.
Les moins
- Une Raven Guard aux abonnés absents.
- Un Corax cité en une ou deux occasions.
- Pas d'action.
- Une histoire assez maigre finalement et une chute que l'on voit arriver.
- Une référence au Lectio Divinatatus sous-exploitée.
Avec cette nouvelle Gav Thorpe ne divertit même pas son monde et étouffe son récit sous des interrogations stratégiques qui auraient eu plus de sens si elles avaient été discutées avec Corax en personne. L'idée semblait bonne sur le papier, mais est clairement sous-exploitée ici.