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Critique de Herald of Sanguinius par Priad

Publié le Dimanche 22 mars 2015 | 3 révisions avant publication | 2 corrections après publication

Andy Smillie a été occupé en 2014. Après sa nouvelle disponible dans Death and Defiance notre auteur s’offre même le luxe d’être en tête d’affiche d’un audio drama de l’Hérésie d’Horus de 30 minutes, The Herald of Sanguinius. Et force est de constater que l’auteur fait toujours les choses avec soin malgré le challenge qui s’offrait à lui, car tout le monde ne peut pas écrire une page de l’Hérésie avec autant de facilité et de classe (cf: le peu convaincant Vulkan est Vivant malgré une idée de base audacieuse).

Néanmoins il semblerait que la Black Library ne soit pas prête à remettre le destin d’un personnage entre les mains de ses auteurs et The Herald of Sanguinius en est bien la preuve car on sent bien que certaines limites ont été données à l’auteur, mais avant d’en dire plus, concentrons-nous plutôt sur le contexte dans lequel nous évoluons. L’histoire se passe après Imperium Secundus, alors que Sanguinius a été mis à la tête du Second Empire. Notre Primarque n’est pas à l’aise car en plus de devoir faire face à d’immenses responsabilités, il se voit contraint de se retirer du devant de la scène pour éviter les assassins (et oui la notoriété n’est plus ce qu’elle était). Au-delà de cette pirouette qui permet d’évincer Sanguinius, on retiendra surtout que le vrai héros de cet audio drama est Azkaellon, le fondateur de la garde Sanguinienne.

C’est lui qui nous contera cette histoire, avec ses propres mots, nous faisant passer d’une scène de dialogue à une autre avec beaucoup d’aisance. L’acteur sera très convaincant et l’on aura peu de mal à croire au personnage, déjà entraperçu dans Signus Daemonicus. À l’époque le personnage n’avait d’ailleurs pas été traité avec beaucoup d’égards par James Swallow qui ne lui avait pas ou peu donné de relief. Andy Smillie réussira davantage ici car il sera notre héros, mais aussi parce qu’il nous partagera le secret qui se cache derrière le Sanguinor, cet être énigmatique et divin qui relève de la légende urbaine dans les rangs même des Blood Angels depuis la mort de Sanguinius sur Terra.

La Black Library vous promet donc de lever le voile sur un personnage mythique de l’univers de Warhammer 40K, et pourtant… même à l’issue de l’audio drama nous ne serons pas certain de son identité. Un mal pour un bien ?
Je n’en suis pas sûr moi-même car la Black Library nous a encore une fois aguichés avec du vent. Un joli tease cependant car le travail d’Andy Smillie est vraiment très bon et les sons sont toujours aussi justes (à part quelques voix qui ne m’ont pas fait vibrer).

Notre héros et narrateur nous expliquera tout de même pourquoi il ne pourra pas occuper cette position des plus honorables, mais les temps sont difficiles et il faut un être charismatique pour représenter Sanguinius en public. Tout le monde ne peut pas être l’égal d’un Primarque et c’est à travers d’un combat que tout cela se résoudra, encore que l’auteur nous réserve un rebondissement digne de ce nom pour ne pas nous rendre la chose aisée : mais qui est le Sanguinor ?

On retiendra aussi un Lion plutôt absent et sans volume qui se fera tenir tête par Azkaellon.

Dans l’ensemble nous sommes face à un très bon produit mais avec un contexte peu crédible. Imperium Secundus n’a pas vraiment eu droit à sa suite et l’arc semble plus constitué de patchwork que d’une véritable storyline. À nous donc de recoller les morceaux dans ces conditions. Une chose loin d’être facile comme le tout manque de consistance, chaque auteur y allant de sa propre histoire. Nick Kyme nous écrivait par exemple l’origine du codex dans Stratagem. Une bonne idée qui là encore se trouvait confrontée au même problème, pas assez d’unité entre toutes ces sorties.

C’est donc un sentiment assez mitigé que m’a offert ce Herald of Sanguinius. L’audio drama est de bonne facture et vous offrira probablement un très bon moment de divertissement. Pourtant il y a un gout d’inachevé derrière, comme s’il nous manquait des morceaux entiers de l’Hérésie d’Horus pour combler le vide entre toutes ses sorties qui composent un même arc.

Les plus

  • Azkaellon est solide de bout en bout.
  • L'audio drama est bien rythmé avec une énigmatique ouverture.
  • La trame des Blood Angels avance un peu.
  • Mais qui est le Sanguinor ?

Les moins

  • Manque de consistance avec les précédentes sorties.
  • On se demande à quoi sert le Lion dans cette histoire.
  • Un contexte peu crédible.
  • Mais qui est le Sanguinor ?
4/5

The Herald of Sanguinius est donc un très bon divertissement mais qui par bien des aspects utilise la même construction que tous ses homologues audio drama avant lui. Dommage car le travail est vraiment la.