Critique de Sins of the Father par Maestitia

Cet eshort signé Andy Smillie fait écho au court récit Virtues of the Sons du même auteur, déjà critiqué par Priad. Après Les Vertus des Fils, voici donc venir Les Péchés du Père. Est-ce que ce récit est de meilleure qualité ? La réponse est non.

La Tempête des Anges est un rituel périlleux pendant lequel les Blood Angels s’affrontent avec intensité. Dans le coin de droite se trouve Amit AKA le Flesh Tearer et dans le coin de gauche Azkaellon AKA le Sauveur. Deux guerriers d’élite se battant pour leur Primarque Sanguinius à une époque qui restera dans les mémoire comme l’Imperium Secundus. Il est le dernier espoir auquel se raccrocher. Trois Primarques ont formé le Triumvirat afin d’organiser une résistance face à la grande trahison d’Horus et de tous ceux qui l’ont suivi dans sa folie. C’est dans cette ambiance lourde de tension que le père de la IXème Légion broie du noir sur son trône au cœur de la forteresse d’Hera sur Maccrage.

Alors que Azkaellon et Amit croisent le fer, l’Ange rumine les visions funèbres qui l’accablent. Dans l’une d’entre elles, il se voit succomber aux blessures du démon Ka’Bandha prenant sa revanche sur le Primarque. Azkaellon s’effondre à son tour, non pas de blessure, mais de chagrin et de désespoir.

Les enfers l’encerclent. Une absence d’espoir si totale que sa lame lui échappe des mains. Ses frères sont en train de mourir. Des démons carnassiers les éviscèrent de leurs griffes tranchantes, tandis que d’autres les éventrent avec leurs épées maudites. Leurs ennemis sont si véloces que les Blood Angels semblent se battre au ralenti, les bruits des tirs de bolters sont couverts par les grognements inhumains des monstres qu’ils affrontent. C’est une vision de carnage et de folie, un cauchemar rendu vrai.

Dans une autre vision, c’est Amit qui ayant perdu la raison à la suite de la mort du Primarque, s’est mis en tête de retrouver le démon et de le pourfendre. Amit peine à avancer Seul dans un immense désert, perdu au milieu des dunes de sable rouge qui s’étendent dans toutes les directions, il n’a plus que sa rage pour le porter. Il a suivi sa cible, son obsession jusqu’ici, et pour ce faire, a condamné ses propres guerriers. Le sable sous ses pieds se transforme en boue après que le ciel se met à déverser un torrent de pluie sanglante. Il perd l’équilibre et sombre dans cette mer de frustration.

Nous savons que Sanguinius possède le don de vision, mais ici ce dernier pourrait être comparé au Primarque de la VIIIème Légion tellement ses rêves sont cauchemardesques. Cependant, c’est bel et bien le passage le plus intéressant. Le reste ne recèle rien de passionnant et ne convainc peu malheureusement. Sanguinius s’apprête à affronter son destin et veut préparer ses fils à son propre futur. Un futur où il sera défait.