Avis sur Un Millier de Fils par Maestitia
Publié le Jeudi 28 juin 2018Rares sont les tomes qui retracent en un seul ouvrage plusieurs évènements majeurs d’un Primarque ou de sa Légion. On peut citer Fulgrim ou bien Le Premier Hérétique pour ceux qui ont réussi le pari de nous captiver en nous faisant plonger dans l’univers si singulier de ses demi-dieux. Et Un Millier de Fils va utiliser la même recette. Avec Magnus le Rouge à la tête des Thousand Sons, Graham McNeill, va tracer ce qui n’est ni plus, ni moins que la genèse, la quête et enfin la chute de toute une Légion.
La première partie du roman se concentre sur la particularité de Magnus ainsi que celles qu’il a transmit à tous ses fils. En effet, les Thousand Sons sont reconnaissables par la forte inspiration de l’Égypte antique dont ils émanent, mais c’est de talents cachés dont il est question ici. De connaissances et de puissance, de lutte acharnée afin d’accroître son savoir quel qu’en soit le prix à payer.
Contrairement à la majorité des autres Légions qui utilisent principalement la technologie et l’endoctrinement pour but de forger des Astartes redoutables sur le champ de bataille, la XVème Légion de l’Empereur s’est spécialisée dans l’acquisition de connaissances et dans sa compréhension.
Là où certains Primarques utilisent un grand nombre de machines blindées par exemple, eux vont travailler sur des mantras afin de parfaitement contrôler leurs esprits et percevoir ainsi des choses que la plupart sont incapables de déceler comme la détection d’un futur proche. Voilà la grande puissance cachée de Magnus et de ses fils, mais cette puissance à un coût considérable.
C’est ce que la seconde partie du roman nous dévoilera à l’aide des premières mutations de guerriers de la XVème face au monde non assujetti de Grièche de Sanctus Reach. Là-bas, Arhiman, Grand Archiviste des Corvidae commencera à douter de son Primarque, trouvant que son orgueil le rend aveugle face aux réalités du changement qui peut s’opérer dans la chair de chacun d’eux, surtout si ces derniers poussent leurs pouvoirs au-delà de leurs limites.
Viendra par la suite le fameux Procès de Magnus, connu sous le nom du Concil de Niakea. Là, l’auteur donnera la parole à une demi-douzaine de personnages majeurs en plus de L’Empereur himself. Impossible de ne pas apprécier ce procès tant les dialogues sont finement écrits dans l’intention de mettre en valeur l’opinion de chacun dans un contexte unique en son genre. Les évènements s’enchaîneront très vite après l’instance et Magnus aura toutes les peines du monde à concilier les interdictions de son père et la volonté de faire le bien malgré l’utilisation de ses pouvoirs.
La troisième et dernière partie quant à elle, nous offrira un florilège de scènes épiques, bien que la plupart soient d’ordre belliqueux, les loups de Fenris étant lâchés sur Prospero, on assistera à une lutte pour la compréhension. Pourquoi un tel châtiment contre Magnus et ses fils ? Est-ce le destin ou la volonté de dieux moqueurs ? Les combats sont d’une rare intensité et l’escalade de violence est maîtrisée du début jusqu’à la fin prodiguant un crescendo excitant pour le lecteur.
La fin du tome marque le début d’une nouvelle aventure qui risque d’être tout aussi captivante. Magnus n’a décidément pas dit son dernier mot…
Un Millier de Fils est un must read qui nous confirme que le Savoir est le Pouvoir, mais que chaque puissance à son prix. De l’origine des psykers en passant par leur controverse au sein de l’Imperium, ce tome fait plus que nous expliquer le Grand Océan, il nous y fait littéralement sombrer.
Critique de Un Millier de Fils par Priad
5/5Cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas lu un tome de cette qualité, Fulgrim avait pourtant mis la barre très haut. Avec Un Millier de Fils, McNeill nous sert là une de ses potions dont il a le secret. Sorcier diront certains, pour ma part la magie opère.