Critique de Promethean Sun par Maestitia
Publié le Jeudi 7 juin 2012“ Cela semblait étrange que les Eldars protègent cet édifice avec tant d’acharnement alors que leur stratégie martiale suggérait une toute autre tactique. Ici, en tenant position près des obélisques, ils exposaient tous leurs points faibles et négligeaient leur avantage. Le doute que quelque chose d’invisible et d’inconnu était à l’œuvre pénétra la tête du Primarque, mais pour l’instant, il ne pouvait pas s’en soucier, quoique cela puisse être. A la place, il se concentra sur quelque chose qu’il pouvait changer.
Vulkan, s’accroupit un peu plus bas et attendit jusqu’à ce que le Stormbird vire de façon à ce que la trappe soit dirigée vers le node.
Le marteau qu’il portait était une arme de sa propre création. Thunderhead était son nom. Il l’avait façonné sur Nocturne en l’honneur de N’bel et de son héritage. Une tempête déchaînée ornait sa tête et son métal fut battu durant de longues heures de labeur en forge. Ce marteau était unique. Aucun légionnaire ne pouvait le porter. Aucun homme ne pouvait même le soulever. Seul Vulkan possédait la force et la maîtrise nécessaire pour le plier à sa volonté.
Il revêtit son casque de Drake et le verrouilla à son gorget grâce aux aimants.
‘Savez-vous ce qui vient après l’éclair, mes frères ?’
Les Pyre Guards ne répondirent pas. A la place, ils armèrent leurs armes.
Les yeux de Vulkan s’embrasèrent grâce à un feu intérieur.
‘Le tonnerre…’ “
Toute première édition limitée concernant l’Hérésie d’Horus, Promethean Sun est parue juste avant Aurelian, ce tome-ci a dû en frustrer plus d’un, car pour une fois c’est bien de Vulkan dont il est question ! Primarque stoïque, protecteur et tellement mystérieux, car en fin de compte, nous n’avons que très peu d’ouvrage ou de fluff le concernant. Ce roman de Nick Kyme (Monsieur Salamander), nous comble donc une partie de ce vide.
Nouvelle de 80 pages, vous l’engloutirez relativement vite. Mais en moins de cent pages l’auteur arrive tout de même à nous exposer la jeunesse de Vulkan sur Nocturne, sa rencontre avec l’Empereur et la prise du monde de 154-4 avec l’aide de deux autres Primarques.
L’histoire prend donc place sur ce monde où les Eldars ont élu domicile en plus de la population aborigène, qui elle, est bien humaine. Ce n’est pas moins de trois fils de l’Empereur qui sont envoyés ici pour débarrasser 154-4 des xenos. Nous aurons droit au Primarque de la Xème Légion, Ferrus Manus pour qui toute chair est une faiblesse. Il y aura aussi Mortarion et sa Death Guard, intransigeant, brutal insensible. Et enfin Vulkan, l’humaniste, l’humble et l’inébranlable.
Aidé de sa Pyre Guard (Space Marine d’élite originaire de Terra), il devra atteindre des édifices xenos afin de les détruire et donc d’annihiler tous points de résistance ennemi.
Nous verrons comment ces trois demi-dieux interagissent, de la discussion tactique au sens même de la Grande Croisade. Et c’est très agréable, car voir Mortarion et Ferrus se disputer l’honneur de qui doit détruire le plus gros contingent d’Eldar est assez amusant. Surtout lorsque Vulkan entre dans le débat et tempère ses frères avec la sagesse et le pragmatisme qui le caractérise si bien.
Le style de Kyme est toujours aussi fidèle à lui-même : facile à lire, efficace avec beaucoup de dialogue, ce qui rend la lecture très vivante et par la même occasion rapide.
Les combats sont assez nombreux (par rapport au nombre de pages) et les moments mettant en scène Vulkan le seront aussi.
Par ailleurs, l’auteur arrive à nous surprendre en fin de récit, et pour seulement quelques pages, je trouve ça très bien joué de sa part.
Mais là où la nouvelle prend tout son sens, c’est lors des fashback du Primarque qui nous renverra plusieurs fois sur Nocturne au côté de son Père adoptif et de son peuple. C’est bien la partie la plus prenante car c’est lors d’attaque d’Eldars Noirs que Vulkan sera hissé au rang de héros de ce monde, si hostile. Au-delà des affrontements contre ces xenos, c’est aussi ici que nous apprendrons pourquoi Vulkan à cette vocation de protecteur et cette flamme d’humanisme dont les autres Primarques sont dépourvus.
En plus de ça, rajouter la rencontre avec l’Empereur ! Ce dernier se faisant passer pour un modeste étranger décide de participer à une compétition pour célébrer la victoire sur les xenos. Nous n’avons pas tous les détails sur les épreuves, mais si vous fouillez un peu sur le net vous trouverez quel en est la finalité. Vous comprendrez donc pourquoi Vulkan met un point d’honneur si vif à la vie, plutôt qu’à la victoire. Une sublime morale à en tirer.
Les plus
- Vulkan ! Enfin le fils du feu. Sa jeunesse, le pourquoi de sa mentalité enfin expliqué.
- Deux histoires en parallèle : un rythme bien dosé du début jusqu’à la fin.
- Du fluff bien sûr, enfin quelque chose à se mettre sous la dent !
- L’identité d’un commémorateur qui restera un mystère laissera place à de nombreuses hypothèses….
Les moins
- 80 pages c’est vraiment court, mais c’est le principe des nouvelles me dira-t-on.
- Comme Aurelian, on attend une VF...
Cette nouvelle est bonne et c’est normal car tout était à faire sur le fils de Nocturne. Tout fan de Vulkan doit/devra la lire. On attend avec impatience un roman à part entière sur la XVIII Légion dans l’Hérésie d’Horus. Promethean Sun est une mise en bouche pour quelque chose de bien plus grand…