La Signature Auspexpar  RougeFabien

Achèvements choisis :

• En voilà un Inquisiteur qu’il est véreux : Inclure un Inquisiteur pas net
• Sacré-Saint : Mentionner l’Empereur

Dans le bruit du vent qui décroît un petit *Bip* se fait entendre, c’est la signature auspex.

 — L’auspex a détecté quelque chose, dit l’un des gardes. 
 — Longue ou courte portée ? répondit l’autre assis à sa droite.
 — Courte portée, si le signal venait de loin, c’est l’Augur qui l”aurait détecté et je crois me souvenir avoir dit que c’était l’Auspex qui avait bipé.
* BIP *
 — Tu vois ? Ça se rapproche. termina-t-il.
 — Parle-moi encore une fois sur ce ton et ton crâne ira orner le trône du grand Khorne et je boirais moi-même ton sang, je me baignerais dedans et je te boufferais les tripes et…
* BIP *
 — Merde, c’est pas un erreur, il y a bien quelque chose qui rapplique, du sang va enfin couler mais malheureusement ça sera pas le tiens.
 — Qui irait attaquer seul un bastion où flotte fièrement l’étoile à 8 branches ? Ça doit être une erreur, une grosse bestiole ou je ne sais quoi, mais vas-y affûte ta baïonnette quoi que même dans un Grox malade tu n’arriverais pas à la planter.
* BIP *

Ils attrapèrent leurs fusils laser et sortirent en trombe, laissant la porte blindée se refermer d’elle-même scellant la pièce. L’auspex émit trois bip longs synonymes de contact imminent avec des éléments inconnus, mais personne ne l’entendit.

BONG BONG BONG

 — Par le trône ! Quelque chose frappe à la porte blindée de la forteresse, ça n’a aucun sens ça n’arrive jamais ! s’écria l’expert en auspex.
 — Calme toi, il se passe enfin quelque chose et tu vas gâcher la fête et si je t’entends encore parler du mauvais trône je vais finir par te tuer.

Il épaula son fusil laser d’une étrange manière pour un ancien Garde de l’Astra Militarum, il semblait plus prêt de charger avec une pique ridiculement courte que de lâcher une volée de laser surchauffé

 — J’enclenche l’ouverture de la porte et tu le réduis en poussière.

Il enclencha la lourde manivelle à gauche de la porte tandis qu’il finissait sa phrase. La porte s’enfonça lentement dans le sol, comme elle l’avait fait quelques heures auparavant lorsque la garnison de fanatiques des dieux sombres était partie combattre sur le front. Tous sauf deux, deux anciens camarades du même régiment de Gardes, laissés en arrière pour surveiller la petite forteresse anciennement impériale, qui abritait le ravitaillement et les artefacts divers des renégats.

Une fois le nuage de poussière dispersé, une fine silhouette sombre se dessinait dans l’ouverture de la porte blindée, juste entre les deux soldats. L’un des deux fit feu sur la silhouette, une rafale de 3 lasers à puissance moyenne. La silhouette clignota légèrement et une forme ovoïde de chaleur souffla la poussière et la fumée.

La silhouette s’avança et se présenta :

 — Bonjour chien d’hérétiques ! Je suis l’Inquisiteur Lucius von Anselm, Ordo Hereticus, arrêtez de me tirer dessus, vous n’arriverez à rien j’ai un champ de conversion pour ce genre de désagrément. Maintenant si vous le voulez bien donnez-moi ce que je suis venu chercher et peut-être que vous ne finirez pas en servitor.

Il s’exprimait avec grandiloquence, certain de l’effet de terreur de son entrée. Il pénétra dans la forteresse avec l’assurance d’un homme dont la fonction préservait de toute critique, et embrassa la cour intérieure du regard.

 — Où est le sarcophage ? interrogea l’inquisiteur.
 — Monseigneur je l’ignore, s’il vous plait, vous devez me croire, je suis un prisonnier ici, vous devez me sortir de là, jamais je ne sortirai de la lumière de notre bien-aimé Empereur-Dieu, qu’il nous protège.
 — Très bien, très bien mais je cherche le sarcophage de Guilliman, vous savez, bleu, un grand U blanc dessus.

Le second garde se manifesta.

 — On à rien pour toi ici bourreau, mais par contre j’aime bien ton chapeau peut-être que….

Il avança vers l’inquisiteur mais avant d’avoir pu faire un mètre, sa tête fut percée d’un trou rouge laser fumant. Von Anselm avait un nouvel hérétique mort à son actif. Il se tourna à nouveau vers l’homme terrifié.

 — Écoutez, vous avez l’air de quelqu’un d’intelligent alors dites-moi la vérité, avez-vous trouvé ce foutu sarcophage ?
 — Monseigneur, nous avons fouillé les débris d’une cargaison tombée depuis l’orbite il y a quelques jours, mais je le jure par l’Empereur qu’il n’y avait pas de sarcophage, ni de cercueils quelconques. Seulement quelques boites de munitions, des Chimeras carbonisées et beaucoup de cadavres.

L’inquisteur Von Anselm laissa transparaître sa déception dans une légère affaissement de sa posture, mais se reprit aussitôt.

 — J’imagine que vous n’étiez pas les seuls sur ce coup ? D’autres équipes de débiles ont du se jeter sur mon trésor.
 — Monseigneur, je ne comprends pas… Vous ne savez donc pas ? Le seigneur Guilliman est revenu parmi nous dans la lumière de l’Empereur ! Son sarcophage est forcément vide ! Nous affrontons les forces de sa croisade sur ce monde. Il doit s’agir d’une erreur.
 — Mais mon brave, je sais qu’il est vivant et c’est d’ailleurs là le problème, le vaisseau de transport qui s’est vidé sur cette planète depuis m’appartenait et le sarcophage aussi et je sais très bien ce qu’il y a dedans.

Il le pris par l’épaule et lui chuchota dans l’oreille comme il le ferait à son meilleur ami s’ils étaient en état d’ébriété.

 — C’est un sarcophage d’Ultramarine, que j’ai rempli de leurs organes conservés, j’allais l’échanger contre des broutilles, des machins et peut-être la vie éternelle avec vos patrons là-haut. Mon plan n’est pas trop au point, j’ai fait ça sur un coup de tête. Il se mit à rire doucement. Il faut vite que je m’en débarrasse, que je le vende, n’importe quoi en fait. Si le retour de Guilliman commence à se savoir dans les Segmentums les plus reculés de la galaxie, plus personne ne va vouloir de mon Guilliman à moi.
 — Monseigneur, pourquoi vous me dites tout ça ? Je ne comprends pas.
 — L’excitation me rend bavard s’excusa-t-il, ne cherchez pas un sens à tout ça, vous comme moi sommes des pions de Régicide dans cette galaxie.

Ils sortirent tous deux de la forteresse, chacun un air opposé sur leur visage. Confus pour l’un, Confiant pour l’autre. L’inquisiteur activa un dispositif Vox situé sur son épaule droite et dit à son équipe au bout des ondes :

 — Ici Inquisiteur V.A, Je demande une Valkyrie sur ma position pour une évacuation de prisonnier, c’est un hérétique mais je vais devoir fouiller sa mémoire alors n’amochez pas les lobes de son cerveau. Inquisiteur V.A Terminé.

Dans une autre forteresse, on entendit une autre sonnerie de signature auspex.