Critique de Thief of Revelations par Maestitia
Publié le Samedi 8 mars 2014 | 3 révisions avant publication | 4 corrections après publicationLes Thousand Sons sont enfin remis à l’honneur par cet audio drama d’une trentaine de minutes écrit par Graham McNeill.
En effet, depuis Prospero Brûle, nous n’avons eu l’occasion de revoir Magnus que lors d’une courte apparition dans Félon. Il est temps de remettre les pendules à l’heure.
Dans ce court audio (d’approximativement 30 minutes, format que j’apprécie particulièrement), nous serons plongés sur la Planète des Sorciers, espace qui ne fonctionne selon aucune logique et sur laquelle le peu de Thousand Sons survivants ont trouvé refuge après la débâcle sur leur monde natal.
Les premières minutes d’écoute nous décrivent un Ahriman en pleine étude ésotérique. La mutation, aussi appelée flesh change, contamine peu à peu le restant de la Légion et Ahzek tente avec l’aide du Livre de Magnus de trouver une solution.
C’est ce que j’appellerai la première partie de cet audio.
L’ambiance sonore est immersive. On entend principalement le vent qui souffle et qui siffle sur cette planète désertique. Parfois les sifflements passent pour des murmures et on se retrouve à fermer les yeux pour mieux apprécier cette atmosphère si singulière.
Une fois cette toile sonore installée, l’auteur nous offre une séance d’exorcisme peu banale.
Ahriman passe ses journées (notion quelque peu abstraite sur cette planète) à étudier la mutation qui transforme ses frères en entités démoniaques du Warp. Malheureusement pour lui et les siens, il ne trouva aucunes réponses.
Un dialogue assez épicé fera suite, introduisant Sobek et Amon. Ces derniers convaincront le Maître Archiviste de discuter de la question avec leur père, alors que celui-ci s’est retiré au sommet d’une gigantesque tour d’obsidienne.
Cette première partie me plait beaucoup car après 13 minutes écoulées seulement, elle nous jette dans le vif du sujet. Et c’est ça que l’on veut ! Revoir des personnages d’Un Millier de Fils comme Sobek et Amon est toujours agréable pour l’auditeur même s’ils n’ont que quelques répliques. On embarque donc vite dans le scénario.
Vient ensuite la partie la plus magique.
Une fois Ahriman entré au bas de la tour de Magnus, celui-ci se retrouvera transporté à son sommet. Magnus accueillera son fils en tant que dieu et une description effrénée du conteur s’en suivra alors à propos du Primarque. Le portrait que l’on nous offre du Roi Rouge est tout simplement génial. J’adore particulièrement lorsque les écrivains doivent décrire des demi-dieux tels que les Primarques, et ici encore, l’objectif de nous en mettre plein les yeux est atteint.
Bien que par la suite, on nous explique que cette forme que Magnus prend n’est pas la véritable il n’en résultera pas moins une excellente description du Primarque des Thousand Sons.
Durant les dernières minutes de l’audio, on nous fera comprendre pourquoi l’ouvrage se nomme Thief of Revelations et c’est encore là un bon point.
C’est la partie la plus intéressante, celle qui mêlera questions folles, réponses chaotiques et suppositions impensables.
Le voyage cosmico-astral offert par Magnus à Ahriman est délicieux à écouter. Le Primarque le transportera sur des mondes en pleine guerre et où la galaxie elle-même change de visage. Ce passage approfondira nos connaissances quant à la chronologie des décisions des Thousand Sons durant l’hérésie et nous permettra en plus d’avoir une vision un peu plus grande des différents conflits de cette période.
Je ne peux évidemment pas en dire plus, mais c’est durant cet audio que Magnus décidera de son camp pour la grande bataille qui s’annonce.
Thief of Revelations représente pour moi le type d’audio parfait qui sait nous raconter une histoire inédite de l’Hérésie d’Horus tout en ayant un apport sonore vivant et significatif.
Cette histoire peut sembler dispensable, et elle l’est dans l’absolue, mais elle a le mérite de nous rappeler que Magnus n’a pas dit son dernier mot et que l’inconnu plane toujours sur cette Légion dont le destin semble plus qu’incertain.
De plus, après l’écoute de ce récit, on comprendra que les prochains ouvrages sur les Thousand Sons risquent d’être inédits en terme de fluff. What else ?
Les plus
- Magnus, Ahriman, Amon, Sobek...
- Une ambiance sonore ésotérique post-apocalyptique réussie.
- Un récit très intéressant comme les mutations de la Légion ou le destin de la guerre.
- La présence du Primarque et ses riches descriptions.
- Toby Longworth à la narration.
Les moins
Interlude non dissimulée pour le futur The Crimson King, Thief of Revelations nous gratifie d'un excellent travail qui mélange savamment ambiance sonore intelligente et récit captivant.
Le point de départ d'un nouveau fluff.