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Avis sur Vulkan est Vivant par Priad

Publié le Samedi 30 août 2014 | 3 corrections après publication

Vulkan est Vivant est ce que j’appelerais un simple coup marketing. Sans trop de précisions et alors que personne ne s’y attendait vraiment, la Black Library annonça ce tome 26 dédié aux Salamanders. Il est vrai que la série du Tome du Feu s’étant terminée Nick Kyme se devait de poursuivre son travail sur cette légion d’une manière ou d’une autre. Néanmoins aucun des tomes précédents n’introduisaient particulièrement cette trame sur Istvaan V au côté des Salamanders, et c’est la raison pour laquelle j’ai trouvé au premier abord ce tome assez mal amené.

L’idée reste louable et Dan Abnett a depuis donné suite à ce tome (et à bien d’autres) au travers d’Imperium Secundus, rendant dès lors l’ouvrage de Vulkan est Vivant plus crédible, mais aussi indispensable dans la saga. Sur le papier, l’idée de savoir ce qui est arrivé à Vulkan à de quoi réjouir, surtout que les Salamanders n’ont pas été particulièrement présents depuis le début de la saga de l’Hérésie d’Horus. De plus, on nous promet une plongée dans la tête d’un Primarque torturé au sens propre comme au figuré. Ces scènes impliquant Konrad Curze sont pour moi ce qui fait la force de ce livre car les répliques entre nos deux Primarques sont de très bonne facture.

On tentera de se mettre à la place de Vulkan retenu en captivité par Curze, tout en essayant dans le même temps de comprendre la psychologie du Primarque des Night Lords et ses motivations. De ce côté là malheureusement, l’auteur restera assez vague, nous dépeignant dès lors des dialogues assez manichéens dans l’ensemble. Les affrontements verbaux iront crecendo jusqu’à ce que Vulkan ne soit enfermé dans le labyrinthe, le meilleur passage du livre selon moi.

Pourtant là encore, on ne peut qu’être déçu des choix effectués par l’auteur qui pour le coup aurait pu nous écrire un flash back entre Curze et Perturabo. Penser à une telle scène me donne des frissons et il est dommage que le passage du labyrinthe n’est pas été mieux exploité.

En parallèle nous suivrons une équipe de Space Marines survivants d’Istvaan et essayant de comprendre la trahison dont ils ont été victimes. Représentant une grosse partie du roman, je n’ai pourtant pas réussi à accrocher tant les passages impliquant les Primarques occultent complètement ces scènes d’un désintérêt croissant. La présence de John Grammaticus (qu’on ne présentera plus) remontera bien sur le niveau malgré en charisme bien en deçà de ce qu’on avait pu lire auparavant.

Globalement le récit souffre aussi d’un rythme en dent de scie. L’auteur divisera chaque chapitre en sous partie, nous permettant de voir évoluer la trame de Vulkan et toutes les autres en une fois. Cependant ce choix ruine véritablement le rythme du livre comme vous ne retrouverez quasi pas de transitions entre les morceaux. On passera donc d’un personnage à l’autre de manière complètement arbitraire et sur une très petite échelle de temps, surtout que le scènes impliquant Vulkan nous sont écrites à la première personne du singulier et pas les autres.

Il sera difficile de passer outre tous les points négatifs venant ternir un tableau qui s’annonçait merveilleux, mais Vulkan est Vivant est loin d’être une complète réussite selon moi. L’ayant lu dans sa version originale, j’ai pu noté pas mal de répétitions, ainsi que des constructions de phrase relativement peu inspirées. Néanmoins il faudra reconnaitre l’importance de ce tome relançant la trame de l’Hérésie d’Horus dans une nouvelle direction.

L’auteur avait su me captiver avec Scorched Earth, me racontant le parcours d’un Salamander sur Istvaan V à la recherche de son Primarque, sur fond d’environnement apocalyptique. A mes yeux Vulkan est Vivant n’aurait du être qu’une novella nous contant la confrontation et la détention de Vulkan par Curze, mais je comprends que l’aspect indispensable d’un tel plot  se devait de sortir pour le grand public dans une version standard. Remplacer alors toutes les parties concernant les survivants d’Istvaan V par l’histoire de Scorched Earth aurait été selon moi une bien meilleure idée, corrigeant les problèmes de rythme et nous permettant de suivre deux personnages à la grande profondeur ne se volant finalement pas la vedette.

2.5/5

Manquant de rythme et sous-exploité, Vulkan est Vivant passe pour le plus mauvais tome de l’Hérésie d’Horus appartenant au groupe des «indispensables». D’une importance capitale, ce roman n’en fut pas moins une énorme déception à mes yeux.

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