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Avis sur White Scars par Priad

Publié le Vendredi 12 septembre 2014

Ma première pensée en découvrant Scars fut que si Chris Wraight est aussi bon avec les White Scars qu’avec les Space Wolves, nous aurions droit à un livre dépassant toutes nos attentes. Car soyons honnêtes, qui attendait quoi que ce soit d’un roman traitant de la Vème légion durant l’Hérésie d’Horus ? Et bien la réponse à cette question est probablement Dan Abnett, comme l’indique Chris Wraight dans sa postface.

C’est donc de l’idée même du Maître de l’Inquisition et des Fantômes de Gaunt que l’on doit ce 28ème roman, et cela se ressent d’une certaine manière. Tout d’abord car le roman fait référence à tout un tas d’évènements précédemment vus dans les autres tomes, un peu comme le faisait Imperium Secundus. Mais là où ce dernier ne faisait que des clins d’oeil, Scars nous fait revivre des évènements clefs, comme le concile de Nikaea vu dans Un Millier de Fils, ou encore la bataille de Prospero. C’est surtout les conséquences de pareils évènements qui seront analysés et c’est d’ailleurs avec un certain plaisir que je me suis vu transporté de nouveau sur Prospero, mais aussi sous Prospero. Je n’en dirai pas davantage mais les descriptions de la planète et de ses entrailles à de quoi faire frémir tant ce lieu est empli d’une étrangeté surréelle, principalement dû à un calme qui n’est qu’apparant.

En parallèle de tout cela, nous en apprendrons plus sur les White Scars eux-mêmes, mais aussi sur leur perception de l’Hérésie leur étant révélée très tard. Le roman nous comptera leur parcours jusqu’à leur décision finale, ou plutôt, la décision du Khan. La présence de loges ne sera pas sans nous rappeler L’Ascension d’Horus du Sieur Abnett.

C’est donc un récit tout en mystère qui nous est raconté et empli d’ésotérisme dès lors que l’on retourne sur Prospero. Le travail sur les White Scars est bluffant tant on s’imprègne d’une légion qui était si méconnue jusque là. Chris Wraight a d’ailleurs réussi un coup d’éclat en justifiant l’absence de cette légion jusque-là dans la saga en transformant ce vide narratif en trait de caractère. L’auteur s’expliquera là-dessus dans sa postface, précisant que l’absence des White Scars dans les 27 premiers tomes ne pouvait pas être une coïncidence. Il se devait d’utiliser cela dans sa trame. Les White Scars apparaîtront alors comme des Space Marines assez secrets et aux ressources méconnues. Un dialogue avec Fulgrim et le Khan illustre d’ailleurs parfaitement cela dans le livre, c’est pourquoi Maestitia l’a choisi dans sa propre critique de Scars.

Finalement, mon unique déception restera la présence de personnages comme Ahriman ou Bjorn que l’on aura la chance d’apercevoir, mais si peu que ça en deviendra frustrant. Dans le même temps le dernier Primarque à faire son apparition aura été un brin sous-exploité selon moi. Heureusement ces derniers points ne viendront pas ternir le tableau, ce tome étant dans l’ensemble très très bien. La fable de fin illustrant le parcours plutôt chaotique de la légion m’aura d’ailleurs laissé sans voix tant elle est pertinente et tellement dans le ton du livre. Scars est un vrai roman de l’Hérésie d’Horus, nous décrivant les choix d’une légion en proie aux doutes. Il n’y aura qu’un pas entre loyauté et trahison et même si nous n’avons aucune garantie de lire un jour une suite directe, au moins sommes-nous certains de les revoir comme le précise l’auteur dans la phrase clôturant son roman.

4.5/5
Les Whites Scars se révèlent vraiment dans ce tome à la saveur bien mystérieuse. Le Khan va devoir faire un choix, mais qu’arriverait-il si sa légion ne le suivait pas ? Entre complots et ésotérisme l’Hérésie d’Horus va laisser de profondes cicatrices.
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