Critique de Le Crépuscule de l'Impérium – Drystan par Priad
Publié le Mercredi 18 juillet 2018 | 1 révision avant publication | 5 corrections après publicationIl ne savait même plus pourquoi il pensait à toutes ces chimères relevant d’un lointain passé. Sa raison d’être depuis sa plus jeune enfance était de servir et protéger l’Empereur. Servilius Quintus Varro n’était pas son véritable nom, seulement le début d’un nom composé de plus d’une centaine de titres acquis au cours de son service auprès de l’Empereur. Attestant de ses nombreux combats et actes de bravoure. Il était un custodien, un des élus du Maître de l’Humanité.
Il avait été forgé pour se battre, malgré tout, son regard restait fixé sur la fresque d’Ullanor.
Au crépuscule de l’Imperium est une e-short écrit par notre ancien rédacteur Drystan pour le Serment de l’Instant de 2012, cette compétition demandant à chaque participant d’écrire une histoire originale répondant au thème de l’Hérésie d’Horus. Avec un nouveau Serment de l’Instant prévu dans quelques semaines, nous nous sommes dit que cela serait fun de revisiter nos écrits et d’en effectuer une critique.
Après avoir laissé cette nouvelle tombée dans l’oubli pendant plus de 5 ans, je me surpris à ré-découvrir cette histoire-courte, qui en réalité est de très bonne facture. Je ne m’attendais guère à effectuer une critique dithyrambique sur une histoire écrite il y a des années, encore à l’aube du Reclusiam. Il me faudra donc mettre de côté tout sarcasme, Le Crépuscule de l’Imperium étant tel un vin ayant maturé après les années.
Afin d’éviter tout spoil, je vous suggère de lire cette e-short avant de poursuivre la lecture de cette critique.
Les premières lignes nous décrivent très rapidement le contexte dans lequel nous sommes, notre héros Servilius Quintus Varro observant avec attention la fresque d’Ullanor en face de lui. Tel un apprenti Graham McNeill, Drystan décrit avec soin le contenu de la fresque, pendant que notre personnage s’évade dans ses pensées. Suivre les fils de pensée de Servilius se fait naturellement et avec un plaisir coupable, ce dernier s’interrogeant simplement sur l’Imperium. Alors que nous ignorons tout du lieu où cette scène prend vie et que notre héros est toujours un parfait inconnu, je me surpris à avoir de la sympathie pour lui, son raisonnement étant simple, comment en sommes-nous arrivé là ?
La trahison d’Horus est bien évidemment abordée alors que la fresque arborant les Primarques se déroule sous nos yeux. Servilius est une personne nostalgique qui regarde le passé comme une leçon d’histoire, il conserve un regard humain sur ce conflit qui mis la Galaxie en Flamme. Cependant alors qu’il semble apprécier la magnificence de cette fresque il retourne rapidement à ces esprits avec la menace qui l’entoure.
C’est ici que Drystan enfonce le clou en nous révélant que Servilius est un Custodien sur Terra combattant une invasion de tyrannide… rien que ça.
La seconde partie de cette e-short sera sous le signe de l’action, les tyrannides se trouvant aux portes de la salle du trône. Mais un autre cliffangher attendra le lecteur avec l’apparition d’un second Custodien nommé Valdor.
La plus grande force de ce récit fut le soin apporté au contexte qui à chaque paragraphe nous en apprend davantage. De manière simple et efficace, le lecteur comprendra à la fois le danger et les enjeux de cette bataille, tandis que les descriptions de Drystan viendront ajouter du background à cette histoire déjà très riche.
Les plus
- La nouvelle se divise parfaitement en deux parties bien distinct, le calme avant la tempête.
- Des héros auxquels on s'attache en quelques lignes.
- Drystan connait son sujet et plusieurs référence sont faites à l'univers (Ullanor, Vengeful Spirit, Euphrati Keeler, Fulgrim,...).
- La contextualisation de la nouvelle se fait très naturellement, aux travers de solides descriptions.
- Plusieurs surprises viennent saupoudrer cette eshort donnant un rythme très équilibré à cette lecture.
- La punchline de fin.
Les moins
- Mais qui est le héros de cette histoire finalement ? L'apparition d'un second héros après la moitié de la nouvelle est peu naturelle.