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Critique de Les Guerriers d'Ultramar par Priad

Publié le Mercredi 28 août 2013 | 4 corrections après publication

D’autres hommes commencèrent à affluer des autres feux attirés par le discours de Learchus qui donnait de la voix pour être entendu de tous :
 — Vous vous êtes battus avec honneur et bravoure, haranguait Learchus. Vous avez tout donné dans la bataille, et c’est bien là le maximum qu’on puisse attendre d’un homme. De vils extraterrestres nous assaillent de tous côtés, et cependant, au milieu du carnage et de la mort, pas un seul parmi vous n’a été tentés de reculer. Je suis fier de vous tous.
 — Vous nous avez bien instruit Sergent Learchus, cria le Commandant Satria.
 — Non je n’ai aucun mérite. Il y avait déjà de la grandeur enfouie en chacun de vous, c’est juste que je savais où la chercher. On vous connait en tant que légion de défense d’Erebus, les protecteurs de votre peuple. Mais vous êtes bien plus que cela. Le serment de fraternité qui lie nos deux mondes depuis l’aube de l’imperium est plus fort que les chaines d’adamantium les plus solides.
Leachus brandi le point et s’écria :
 — Vous êtes des guerriers d’Ultramar et je suis fier de vous considérer comme des frères !
Un tonnerre d’acclamation retenti dans la vallée.

Revenant de sa bataille contre le Nightbringer, la mission d’Uriel dans ce tome sera de protéger coûte que coûte la planète de Tarsis Ultra d’une invasion Tyranides. Nul besoin d’en savoir plus car sous cet ersatz d’histoire ce cache l’intégralité du roman. On peut alors être craintif et se demander si  nous ne sommes pas en face d’un livre dont on peut se passer.

Dès le début, McNeill nous entraine dans l’histoire en démarrant son roman par la rencontre des guerriers ultramarines et de ses frères Astartes appartenant au chapitre des Mortifactor. Un passage auquel on ne reprochera rien tant la scène est intéressante. Néanmoins, juger le livre sur cette ouverture inspirée serait une mauvaise idée, car oui, ce tome corrige pas mal d’erreurs apparues dans le premier mais il n’est pas exempt de défauts. En voici donc la critique.

Prenant place juste après les évènements du premier tome, ce roman baptisé « Les Guerriers d’Ultramar, », se divise en plusieurs parties, espérant pouvoir nous faire croire que chacune d’entres-elles se renouvèlent. Cependant, nous mettons le doigt sur le plus gros défaut du livre à mes yeux, le rythme. Tantôt bien rythmé lors de simples scènes de dialogue, tantôt ennuyeux durant des scènes de bataille, le livre n’est pas désagréable à lire et nous offre de bons moments. Pourtant, on en vient à se demander si l’on n’a pas déjà lu tel ou tel passage tant ils se ressemblent.

Je fais référence ici aux passages impliquant les vaisseaux Tyranides et le Vae Victus par exemple. La première de ces scènes apporte un peu de variété en nous contant une bataille entre des vaisseaux de guerre. Mais le problème arrive lorsque McNeill nous ressert cela à la même sauce. L’ennuie pointe et l’on en vient à se désintéresser du sort de la planète. Occupant une certaine partie du livre, ces batailles malgré leur caractère épique manquent réellement de puissance et de dynamisme. On pourra tout de même féliciter les descriptions des vaisseaux Tyranides qui sont excellentes, ainsi que la préparation de la bataille et la mise en place de la stratégie, très appréciable.

En ce qui concerne notre héros, Uriel est bien plus présent qu’auparavant mais j’ai été déçu par le fait qu’il soit séparé de son équipe (comme Learchus qui se trouve sur Tarsis pour entrainer les soldats sur place). Le point fort du livre réside dans ses personnages secondaires qui rendent l’histoire plus profonde. Certains passages sont dédiés à des personnages peu importants qui n’ont pas de véritable rôle à jouer. Pourtant, cela nous permet d’avoir un portrait de chaque personne évoluant sur cette planète pour sa survie. J’ai apprécié que McNeill donne de l’importance à des personnages qui aux premiers abords sont peu intéressants. Cela surprend et l’étonnement est toujours une bonne chose lors de la lecture d’un livre.

En ce qui concerne le bestiaire, nous sommes diablement bien servis. Entre Genestealer,  Lictor et la Reine de la Ruche, il y en aura pour tout le monde. Un autre point original est que la bataille nous est contée de deux points de vues différents, celui des Ultramarines et celui d’un gang, les Nightcrawlers, qui tentent aussi de se battre à leurs façons, un parallèle intéressant.

Les plus

  • Uriel est davantage mis en valeur.
  • Des personnages secondaires de très bonne facture.
  • La présence de la Deathwatch ajoute pas mal d’intérêt.
  • Le dernier assaut à la fin du livre est monstrueux.

Les moins

  • L’histoire est simplissime malgré quelques agréables retournements de situation.
  • Le livre souffre de scènes répétitives.
  • Nos héros ne sont pas encore au centre de l’histoire même si l’on en apprend un peu plus sur Uriel Ventris.
  • Aucun intérêt d’un point de vue fluff mais il faut croire que ce n’est pas le but de cette saga.
  • Trop de ressemblance dans la structure du tome avec Nightbringer.
3.5/5

Ce second tome corrige pas mal d’erreurs mais échoue à nous offrir un livre d’une grande qualité. Face à ce siège basique, difficile d’être très emballé. L’auteur a déjà appris de ses précédentes erreurs alors espérons le meilleur pour la suite.