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Critique de Catechism of Hate par Priad

Publié le Mardi 1 avril 2014 | 5 révisions avant publication | 3 corrections après publication

L’embrasure de la porte était vide depuis plusieurs secondes maintenant, mais Cassius savait que le lictor n’avait pas fui. Sa présence était en réalité palpable, car il était programmé biologiquement pour terminer sa partie de chasse, afin d’éliminer toutes ses proies et mieux disparaitre juste après. Cassius avait était témoin d’une telle attaque sur Macragge et Ichar IV, ainsi que sur une autre douzaine de mondes. Il avait lu des traités d’autres Space Marines détaillant la même sensation lorsqu’ils avaient fait face aux tyranides. Il ne serait pas dupé par ce moment de calme anormal.
Le lictor traversa alors le mur pour se lancer sur Cassius, plutôt que d’utiliser le passage de la porte, dispersant de larges morceaux de plâtre dans toute la pièce.

Ortan Cassius, survivant de la Première Guerre Tyranique et Ultramarine le plus vieux de son chapitre est le personnage principal de ce court roman qu’est Catechism of Hate. Ayant survécu à l’attaque d’un Carniflex, ce personnage véritable héros de l’Imperium, a toujours eu une haine viscérale à l’égard de ces xenos. Fondateur du groupe des Vétérans des Guerres Tyraniques réunissant des Ultramarines triés sur le volet, il n’est donc pas étonnant de le retrouver ici contre son ennemi de toujours.

L’histoire prend place sur Styxia, alors qu’une  infestation tyranides va se déverser sur la ville. C’est alors que l’élite de ces combattants Ultramarines va être appelée pour préparer la défense et tenir les murs à n’importe quel prix. Les bases de l’histoire sont données. Le siège peut commencer.

Le contexte est posé dès le début et nos attentes de lecteur du même coup. Pourtant Gav Thorpe passera une grande partie du roman à décrire les lieux de l’affrontement, ainsi que la stratégie mise en place pour s’opposer à la menace tyranide. Un mal pour un bien car là où les scènes d’action en prennent un coup, la crédibilité de la bataille n’en est que plus renforcée. On comprendra alors beaucoup mieux les tenants et aboutissants, ainsi que les enjeux des combats. Les cartes couleurs proposées au début et à la fin du roman sont d’ailleurs très utiles pour renforcer encore l’immersion.
L’aspect stratégique n’est donc pas en reste dans ce récit qui préfèrera se concentrer sur la mise en place des troupes plus que sur le combat même, expédiant certaines scènes en quelques phrases aussi simples que « les tyranides avait été repoussés toute la nuit. »

En réalité, Gav Thorpe décrira des combats bien plus détaillés à certains moments du roman, comme l’extrait donné ci-dessus opposant Cassius à un lictor. La scène sur plusieurs pages ravira les fans de duel. L’action est extrêmement bien décrite, l’auteur ayant même avoué que cette scène représentait l’un de ses moments préférés dans l’histoire, avec le discours de haine clôturant cette dernière. L’action prendra plus d’ampleur à mesure que le lecteur approchera de la fin, comme pour souligner l’importance des enjeux, mais aussi la dangerosité de la situation. La bataille de Styxia est donc très bien retranscrite et en ravira plus d’un, surtout si vous aimez les Ultramarines et pensez que les romans leur font rarement honneur (exception faite de La Bataille de Calth). Le livre se rapprochera aussi beaucoup Des Guerriers d’Ultramar de Graham McNeill avec la stratégie mise en place à la fin.

Dans le même temps, le personnage de Cassius a vraiment beaucoup de caractère et de relief, ce qui rendra ses interventions très directes. Ce héros bien trop confiant parfois saura prouver à tous que sa réputation s’appuie sur des faits de guerre et une expérience du tyranide indéniables. Sa manière de parler, voir de donner des ordres m’a surpris au premier abord car nous sommes loin de la mollesse d’un Uriel Ventris. Cassius revient de loin et ce sont ses stratégies d’approche et de combat qui feront la différence dans le conflit que nous suivons. Pas étonnant alors qu’il sache se faire respecter et obéir. Ne connaissant pas ce personnage au préalable, j’ai pris plaisir à  le connaitre et le comprendre surtout, son naturel n’étant en fait que la conséquence de sa survie aux guerres tyranique.

Les plus

  • Un livre qui porte bien son nom.
  • Gav Thorpe rend honneur au personnage d’Ortan Cassius et aux Ultramarines en général.
  • Les lieux sont décrits en détails se qui permet une représentation plus facile dans l’imaginaire du lecteur.
  • La tension de certaines scènes impliquant les tyranides.

Les moins

  • On aurait voulu voir plus de ces scènes clef qui font rêver le lecteur.
  • Des ellipses parfois violentes pour faire avancer l’histoire plus rapidement.
3.5/5

Ce court roman Space Marine Battles est donc une bonne pioche et s’inclut parfaitement dans la saga, mais il aurait été intéressant de suivre l’histoire depuis différents points de vue pour éviter l’overdose d’Ultramarine, la longueur du livre en étant surement la cause.