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Critique de Necropolis par Drystan

Publié le Dimanche 26 janvier 2014 | 3 corrections après publication

 — La ruche Vervun est perdue, ce sont des choses qui arrivent. On fini par s’y faire.
 — Parlez pour vous.  Peut-être avez-vous plus l’habitude que moi de vous enfuir.
 — Sale fils de truie !  tonitrua Gilbear en se ruant sur lui à grands pas lourds. Gaunt le cueillit d’un coup de poing au visage qui le jeta à terre.
 — Relevez-vous et essayez de vous habituer à moi, Gilbear. Nous avons de la besogne qui nous attend, et j’ai besoin que les meilleurs Volponiens m’accompagnent.  Les soldats volponiens s’étaient regroupés autour d’eux et même Pater s’était relevé pour mieux voir la scène.
 — Le bouclier doit être remis en marche, telle est notre priorité. Nous devons nous rendre au sommet de la ruche. Alors n’essayez pas de me rendre ce coup de poing ; si vous voulez des combats, je peux vous promettre que vous en aurez. Gaunt baissa le bras vers Gilbear pour l’aider à se relever. Le Sang-Bleu hésita un instant avant d’accepter la main qui lui était tendue. Il se releva et les deux hommes se retrouvèrent face à face presque nez contre nez.
 — Parfait. Ça nous donnera l’occasion de voir ce que vous valez en tant que soldat, colonel, jeta le Sang-Bleu.

Nécropolis est le troisième et dernier tome du cycle premier des Fantômes de Gaunt, la fondation.  Après les aventures sur Monthax, le premier et unique est envoyé sur Verghast afin d’intervenir en tant que pacificateur entre les  deux cités ruches que sont Vervun et Zoïca.

Les soixante premières pages dressent un portrait de la rivalité entre les deux ruches, celle de Vervun, et de ses personnages, sont très détaillés, alors que peu d’informations nous proviennent de Zoïca, ce qui éveille tout de suite notre curiosité.  Les hommes de Gaunt sont donc mis à l’écart en ce début de roman tandis que nous faisons la connaissance de Ban Daur, jeune capitaine des FDP (forces de défense planétaires), Ana Curth, chirurgienne civil de Vervun ou encore Agun Soric et Gol Kolea  deux mineurs Verghastites, qui auront leur importance par la suite.

Au fur et à mesure il semble clair que la ruche Zoïca est tombée entre les griffes des sbires du chaos. Cependant pour les lecteurs avertis, vous serez probablement impatients/terrifiés d’apprendre que ce n’est nul autre qu’Asphodel l’héritier dont on parle ici. Ceux qui le connaissent sauront à quoi s’attendre, pour les autres je ne peux que vous conseiller de lire le livre de background La Croisade des Mondes de Sabbat qui détaille l’ensemble de la croisade et permet de contextualiser plus facilement les aventures des fantômes. Bien entendu, dès le début de l’invasion de Vervun par les zoïcans, les FDP sont dépassés, et ce n’est que grâce aux actions de guérilla de mineurs isolés que la ruche reste quasiment intacte. En lisant  le roman, vous découvrirez bien d’autres problèmes…

C’est donc dans ce contexte que plusieurs régiments de la garde impériales viennent à l’aide de la ruche Vervun, parmi lesquels le Premier et Unique de Tanith, leurs « meilleurs amis » du  50ème Royal Volponien, ainsi que d’autres régiments dont un de blindés. Gaunt devra donc faire en sorte d’effacer les dissensions au sein des troupes impériales afin que tous s’évertuent à repousser l’ennemi.  La suite du roman est surtout axée sur les problèmes entre régiments, avec pour toile de fond le siège de la Ruche.

Abnett  nous surprend ici en étayant un peu plus son répertoire avec un siège extrêmement bien décrit. Nous nous  sentons pris à l’intérieur de cette immense cité, coincés au beau milieu de combats sanglants, avec ça et là quelques actes de bravoure et de courage qui permettent à la ruche de tenir. Nombreux seront les héros anonymes à donner leur vie, et au sein de ces parangons de la garde impériale, nombreux seront les fantômes à se sacrifier. Tension, sacrifice, sang et courage sont les mots qui résument au mieux ce roman, si vous pensiez que les fantômes en avait bavé jusque là, attendez de voir ce qui les attend sur Verghast, où en cruelle infériorité numérique, Gaunt et ses fantômes accompliront des exploits et feront montre d’un courage et d’une abnégation sans égal.

Le mot de la fin est laissé au Commandeur Stellaire Macharius :

 — Quelle est la meilleure arme de l’humanité ?
– Les machines divines de l’Adeptus Mechanicus ?
– Non.
– Les légions de l’Astartes ?
– Pas davantage.
 — Le char ? le fusil ? le poing ?
 — Trois fois non. Le courage, et le courage seul les surpasse tous.

Les plus

  • Les nombreux personnages, trait souvent commun à cette série, mais qui permet au lecteur de s’identifier à au moins un protagoniste. Il y en a pour tous les goûts, le sniper, l’éclaireur, la brute, le démineur….
  • L’intensité du siège, souvent dans cette sorte de huis clos, on peut penser que l’on risque de s’ennuyer à rester cantonné dans une ruche, pourtant Abnett meuble parfaitement les moments d’attente entre plusieurs assauts. Pour ce qui est des combats, comme d’habitude c’est le pied, le lecteur en a pour son argent.
  • Pour celles et ceux qui comme moi se demandaient comment va faire le Premier et Unique pour perdurer à l’allure où ses troupes se font décimer, et vu que la planète de recrutement a été détruite, vous aurez une réponse dans ce roman.

Les moins

  • Le scénario, pas de réel lien avec les romans précédents, si ce n’est la rivalité avec les volponiens. Cependant cela peut s’expliquer du fait que c’est le dernier tome du cycle de présentation des fantômes. Pour le reste on a l’impression que les hommes de Gaunt sont trimballés d’un théâtre d’opérations à un autre et qu’il en sera ainsi jusqu’à ce que le régiment soit anéanti.
4/5

Un style toujours aussi direct, précis, percutant, sanglant pour un très grand moment de lecture.