La Relique Morte
Achèvements choisis :
- Mort aux Xenos : Inclure du Xenos
- Papa Abbadon : Il va y avoir du Chaos
- Exterminatus : Explicite. En d’autre termes, faut qu’ca pète
- Sacré-Saint : Mentionner l’Empereur
- Comme si on y était : Faire une description détaillé d’un lieu, d’un décor
« Journal de bord de l’Octavius, 4287684.M41. Signal de la relique découvert.
Nous avons suivi le signal de la relique. Il nous a menés jusqu’à Alpha Mortiferum, une planète encore inconnue. Les scanners n’ont pas pu trouver la moindre trace de vie. Plusieurs escouades sont sur le point d’être envoyées en exploration. »
Ils attendaient, en silence. Cinq Ultramarines venaient d’entrer dans le module d’atterrissage, il patientait alors qu’à l’extérieur, les serviteurs préparaient le largage. Chacun d’eux était revêtu de leurs imposantes armures bleues, reconnaissables entre toutes. Parmi eux, seul le chef d’escouade, Magnus Eratus, ne portait pas de casque, laissant apparaître les nombreuses cicatrices acquises tout au long de sa vie. Ce fut lui qui finit par briser le silence.
— Bien, messieurs, il est temps de vous récapituler notre mission, commença-t-il alors que les têtes cuirassées de ses frères d’armes se tournaient vers lui. Il y a une relique sur cette planète, une relique appartenant à l’un des chapitres. Notre objectif est simple, trouver et identifier la relique. Si possible, nous découvrirons aussi la façon dont elle est arrivée ici. Des questions ?
Comme il s’y attendait, personne n’ouvrit la bouche. Chacun savait exactement ce qu’il devrait faire une fois sur place. Quelques minutes plus tard, une voix mécanique se fit entendre tout autour d’eux.
— Largage imminent !
Et c’est alors que cinq modules d’atterrissage furent largués dans l’espace. Trois contenaient quelques troupes de gardes impériales. Les deux autres transportaient des Space Marines. Les modules blindés traversèrent le vide spatial à toute vitesse avant d’entrer dans l’orbite, s’enflammant lors de leur passage dans les différentes parties de l’orbite planétaire. Finalement, leur voyage s’acheva dans un formidable impact.
— Allez ! Allez ! Allez ! s’écrièrent les plus haut gradés de chaque module alors que les grandes mâchoires métalliques bleues s’ouvraient pour laisser sortir les différents occupants.
Avant même que les épais nuages de poussière ne puissent retomber, les Space Marines et les gardes impériaux avaient saisi leurs armes avant de sortir en trombe, pointant les canons de leurs fusils laser et armes bolter dans le paysage autour d’eux. Et justement, tout autour d’eux, s’étendait un paysage de cauchemars. Un sol poussiéreux recouvert de rocailles et de graviers gris. Quelquefois, de grandes piques rocheuses sortaient du sol, comme d’immenses crocs transperçant la chair de la planète. Au loin, ils pouvaient apercevoir des montagnes sombres traversant le ciel nuageux qui donnait à ce spectacle un aspect encore plus étrange. Il n’y avait bien entendu, pas le moindre son, hormis celui de quelques bourrasques de vent.
L’Archiviste Tarkus Malk s’approcha du commandant de l’expédition, plantant son bâton dans le sol, une relique de guerre ornée de parchemins sur lesquels étaient écrites de nombreuses prières en l’honneur de l’Empereur-Dieu.
— Archiviste ? Avez-vous trouvé la direction du signal ? demanda le Commandant.
— Effectivement, répondit-il en pointant le Nord. Par là, cependant, il faut nous dépêcher, je sens que cette planète est loin d’être déserte.
— Soit, en route ! Compagnie, en avant ! cria Magnus en levant son épée énergétique, cadeau offert après la défense d’une colonie de l’Impérium contre un raid de Peaux-vertes.
Les Ultramarines et les gardes impériaux se dirigèrent alors vers le Nord, en direction des immenses reliefs rocheux qu’ils avaient repérés.
Après environ une heure de marche, ils purent atteindre l’entrée d’un profond ravin, assez large pour laisser passer un Predator. Le genre d’endroit parfait pour une embuscade.
Magnus se tourna vers l’Archiviste.
— C’est bien par là ?
— Exactement, le signal est émis depuis l’autre côté de cette gorge.
— Allons-y alors. Vous tous ! Surveillez le ciel !
Les soldats de l’Impérium s’avancèrent alors dans la gorge, resserrant fermement leurs poignes sur leurs armes. Leur traversée se passa relativement bien durant les cinq cents premiers mètres, jusqu’à que…
— À COUVERT ! s’écria l’un des gardes impériaux en levant son fusil laser.
Le garde en question n’eut pas le temps de tirer la moindre salve, il fut littéralement écrasé par le monstre de métal et de corruption qui venait de se lancer du haut des murs de roches. L’immense créature quadrupède poussa un sifflement à glacer le sang alors que les deux canons qui se trouvaient sur ses flancs s’abaissèrent lentement vers le groupe de soldats.
— Démon ! s’écria Magnus. Mes frères ! Exterminons cette abomination !
L’un des Ultramarines se planta alors dans le sol, levant le canon de son bolter lourd vers le Ferrocentaurus cuirassé. Le tonnerre des balles se mit à retentir alors que les tirs de plasma corrompu se déversaient sur les troupes de l’Humanité. Deux gardes qui venaient de tirer plusieurs salves lasers furent emporter par le plasma démoniaque de la machine vivante. Ils poussèrent des cris déchirants alors que leurs armures et leurs peaux se mettaient à fondre.
Un Space Marine fut propulsé en l’air par un violent coup de patte du monstre. Il retomba avec fracas sur le sol, son armure énergétique l’avait visiblement protégée d’une mort certaine. Un autre garde s’approcha alors, attrapant ce qui semblait être une grenade qu’il envoya vers la bête rugissante. L’explosion fut particulièrement violente. Le monstre poussa un rugissement de douleur avant de se cabrer sur ses deux pattes arrière, retombant directement sur un autre garde qu’il écrasa.
Magnus profita de cette ouverture et s’élança en courant, levant son pistolet à plasma pour tirer quelques salves en direction de la gueule monstrueuse de la machine démoniaque. Lorsqu’il se fut suffisamment rapproché, il fendit l’air de sa lame énergétique, tranchant net l’une des pattes du monstre alors que, tout autour de lui, les balles et les rayons rouges fusaient.
La créature s’effondra sur elle-même lorsqu’elle fut privée d’une de ses pattes. Les Space Marines et les gardes s’approchèrent alors, profitant de cette situation pour se placer à la manière d’un peloton d’exécution, n’hésitant pas lorsqu’ils furent en place. Le Ferrocentaurus cessa finalement de bouger, la gueule et le reste du cou totalement déchirés et anéantis alors qu’une mare de sang noir se déversait sur le sol.
— Le Chaos est ici ! s’écria l’un des Ultramarines d’une voix cybernétique. Il faut purger cette planète.
Cette remarque fut bien accueillie par le reste de la troupe.
— Ce sera fait, mais en attendant, nous devons continuer, il faut trouver la relique. Combien d’hommes avons-nous perdu ?
— Sept gardes. Ils sont morts au combat, ils auront droit aux honneurs.
— Il ne faut pas rester ici ! Continuons ! ordonna le commandant.
Ils se remirent finalement en route et, après une longue marche, sans plus de problème, ils arrivèrent en vue de leur objectif. Devant eux se profilait une grande structure rectangulaire aux hauts murs d’un noir de jais.
— Qu’est-ce que c’est que ça ? Les scanners ne l’ont pas détecté ?
— Il semblerait que non, cette structure ne ressemble pas à une structure chaotique, elle semble… comme éteinte, répondit Tarkus. C’est ici que se trouve la relique.
Ils purent admirer la taille imposante du bâtiment lorsqu’ils furent plus près. C’était vraiment immense, un bloc fait dans un matériau inconnu. À ses pieds, il y avait ce qui semblait être une entrée recouverte par une arche rectangulaire. La structure en elle-même avait une apparence géométrique, avec très peu de courbes. Alors que le Commandant Magnus allait donner ses ordres, l’Archiviste tomba à genoux en poussant un cri de douleur, plaquant ses mains sur son crâne.
— AAAH !! Ils arrivent ! Je les sens !
— Tarkus ! Qu’est-ce qu’il se passe ?! s’écria le Chef Ultramarine.
Sans rien ajouter, l’Archiviste tourna lentement sa tête, pointant avec difficulté une direction derrière la troupe, son bras tremblait.
D’un même mouvement, les soldats se tournèrent vers ladite direction. Telle une vague de cauchemars et d’abominations, ils venaient d’arriver. Sortant de dizaines de Portails Warp, des hordes grouillantes d’abominations démoniaques étaient en train de foncer vers leur position. Parmi les innombrables Sanguinaires et Nurglings, ils purent apercevoir des escouades de Space Marines corrompus.
— Je contacte l’Octavius, prenez vos positions ! Repoussez-les ! s’écria Magnus alors que ses frères d’armes se plaçaient face aux centaines de bêtes assoiffées de sang. Octavius ! Ici le Commandant Magnus ! Demande de renforts immédiats, nous sommes attaqués par les forces du Chaos !
Une voix cybernétique lui répondit.
— Ici l’Octavius, nous avons repéré des vaisseaux sortis du Warp, nous vous envoyons des renforts.
Et, plusieurs longues minutes après que les coups de feu eurent commencé à pleuvoir, traversant le ciel à toute vitesse, plusieurs modules d’atterrissage s’écrasèrent sur le sol de la planète, devenu un véritable champ de bataille. Un Dreadnought venait d’être largué en compagnie de dizaines d’autres Space Marines qui commençaient déjà à faire pleuvoir la mort sur les ennemis de l’Impérium. Le contrôle de la situation aurait pu être rétabli s’ils n’étaient pas arrivés.
Derrière eux, la porte du Monolithe noir venait de s’ouvrir. Magnus fut le seul à le voir, un Commandant Space Marine à l’armure noire recouverte de pointes. Sur son buste, se trouvait l’étoile du Chaos. Il laissa l’Archiviste psalmodier ses prières à l’Empereur-Dieu et fit face à ce nouvel adversaire.
Le Seigneur chaotique leva son épée démoniaque et frappa avec une force phénoménale. Magnus parvint à parer l’attaque de justesse avant de propulser son pied vers le torse de l’Hérétique mais, étrangement, il n’opposa pas plus de résistance que ça et il fut repoussé, tombant lourdement sur le sol. Magnus ne lui laissa pas le temps de se relever et enfonça la lame énergétique dans son plastron.
Le Space Marine Chaotique lâcha alors un rire dément alors que la vie le quittait.
— Meurs hérétique ! Et prie pour obtenir le pardon de l’Empereur une fois de l’autre côté.
Et c’est là que tout bascula, lorsqu’il retira la lame, ce ne fut pas du sang qui sortit de la blessure. Mais des centaines de petits scarabées métalliques volants.
— Qu’est-ce que… ? commença Magnus avant d’être coupé par une voix d’outre-tombe, comme si la mort elle-même s’était mise à parler.
La voix semblait venir de partout, dans le sol, elle était robotique, récitant des paroles dans une langue étrange. Soudainement, la structure noire s’activa, des lumières verdâtres sortirent des multiples rainures de la construction.
Partout alors que le Chaos et les forces de l’Impérium tentaient de reprendre le dessus les uns sur les autres, ils commencèrent à sortir du sol. Des silhouettes squelettiques venaient d’entrer sur le champ de bataille. Leurs canons à fission foudroyaient les soldats de chaque camp. D’un coup d’épée, Magnus fendit l’un de ces guerriers. Celui-ci se releva quelques minutes plus tard, intact.
— Des Nécrons ! cria un garde impérial. Nous sommes perdus !
Effectivement, la situation était désespérée, ils étaient tombés tout droit dans un piège mortel. Partout sur la plaine, des machines mortelles venaient d’apparaître, sortant des ombres comme de véritables spectres, se déplaçant à toute vitesse comme des serpents monstrueux, déchirant les armures et les chairs lorsqu’elles passaient à portée de leur griffe.
— Nous sommes perdus, répéta l’Archiviste, le Chaos et la Mort réunis au même endroit, il faut purger cette aberration, empêcher d’autres massacres.
— Octavius, lancez le bombardement… ordonna Magnus dans un soupir.
— Compris, ce fut un honneur Commandant. Pour l’Empereur !
Les guerriers métalliques étaient de plus en plus nombreux, lorsqu’ils tombaient, ils se relevaient sans dommage, continuant le combat. Magnus leva son regard vers le ciel gris, il eut à peine le temps de voir la lumière aveuglante descendre du ciel et s’écrasant sur le sol dans une explosion dévastatrice.
La planète était redevenue silencieuse, comme une tombe.
- Publié le Vendredi 31 août 2018