Critique de At Slaugther's End par Priad
Publié le Vendredi 3 juillet 2015 | 1 révision avant publication | 4 corrections après publicationAmit a fait de nombreuses apparitions récemment, avec Death and Defiance, mais aussi avec Sons of Wrath où Andy Smillie nous décrivait sa propre perdition. Ne l’oublions pas, les Blood Angels et leur Chapitre descendant des Flesh Tearers ont un héritage à double tranchant, et la ferveur de la guerre peut aussi les transformer en monstres sanguinaires si ces derniers ne savent plus se contrôler.
Amit est donc un personnage torturé dont la lourde tâche est de mener le Chapitre des Flesh Tearers. Néanmoins rechercher son identité au 41ème millénaire n’est pas chose aisée et c’est la raison pour laquelle notre Maitre de Chapitre n’est pas un de ces grands héros dont on nous recense les victoires. Amit est avant tout un Space Marine qui connaît son héritage, son histoire, mais aussi ses propres faiblesses, pouvant bien souvent le pousser à faire de mauvais choix.
Très loin d’un standard Ultramarine, il se confronte aux difficultés de son Chapitre et plus particulièrement celle de la rage noire.
At Slaughter’s End est un audio drama très court ne mettant uniquement en scène que deux personnages, Amit et un World Eater. C’est avec le chant d’une femme en fond sonore que l’on découvre notre héros Flesh Tearer marchant sur un champ de bataille, seul. La musique qui se joue ressemble étrangement à celle de Gladiator, alors que Maximus passe ses mains dans les champs de blé. Cette ouverture incite au repos et à la méditation, et avec Andy Smillie à l’écriture nous savons que ça ne dure jamais bien longtemps.
Amit va alors faire une rencontre bien singulière, celle d’un World Eater suspendu à la vie après avoir mis KO plusieurs Flesh Tearers. La voix du narrateur, très présente dans cet audio drama, laissera place aux deux acteurs très convaincants jouant Amit et un fils d’Angron. Malgré une narration plutôt lourde, l’ambiance ne perd jamais de sa force et de sa puissance et se marie parfaitement avec les dialogues et grognements des deux bêtes qui se font face.
Réputés pour leur sauvagerie à cause de leur implant (The Butcher’s Nail), les World Eaters ont eux aussi été confontés à l’héritage de leur Chapitre. L’ayant compris, Amit va vouloir interroger ce dernier afin de savoir comment contrôler cette soif de sang qui les anime tous les deux. Encore une fois Andy Smillie nous dépeint un personnage aux bonnes intentions mais ayant totalement perdu le sens des réalités.
Au travers d’échanges forts et d’un jeu d’acteur impeccable, l’audio drama va nous décrire la mentalité de deux monstres sanguinaires, si proches mais si différents à la fois. La musique s’invitera pendant les moments calmes alors que les bruits de chair déchirées viendront accentuer la violence de la scène finale.
L’impression d’y être ne vous quittera pas un instant et la nature de la conversation vous fera réfléchir, même après que l’audio soit terminé.
Les plus
- Un audio drama réalisé par les p'tis gars de la Black Library, moins de moyen et pourtant la magie opère.
- Flesh Tearer VS Berserk de Khorne.
- La psyché d'Amit est perturbante.
- Des acteurs surprenants de vérité alors que les rôles sont difficiles.
- Un constraste fort entre les ambiances sonores, le calme de la musique et la sauvagerie des bruits.
Les moins
- Un narrateur très présent.
- Encore un audio interlude.
Avec une écriture simple mais percutante, et un travail de son sans failles, At Slaugther's End devient une de ces expériences que l'on souhaiterait voir plus souvent de la part de la Black Library. Si vous ne vous abandonnez pas à la rage noire après un tel audio drama je ne sais pas ce qu'il vous faut !