Avis sur L'Ange Exterminatus par Technoprêtre

Certains vont peut-être raler, mais je n’aurais pas personnellement mis une si bonne note à Fulgrim. C’est un bon livre, qui a lançé la voie des tomes dédiés à un chapitre/primarque. Mais Angel Exterminatus est le tome 23, de l’encre à couler sous les ponts. L’ami McNeill nous sort deux as de sa manche : Fulgrim, dont le sort démoniaque continue ; et Perturabo, le batisseur grec incompris.

Car même si on apprécie beaucoup la suite des aventures du Prince des péchés et ses Noise Marines, je me suis plus attaché à Perturabo par son tempérament froid et efficace. La dualité d’un Fulgrim qui en fait des tonnes, se donne en spectacle au moindre dialogue ; avec le monolithe de sérieux qu’est Perturabo est bien exploitée. La patience de ce dernier s’éffrite au fur et à mesure des duperies de son frère primarque, et la présence de Xenos n’aide pas.

Et leurs fils de batailles ne sont pas en reste, que ce soit le detestable Fabius Bile, l’épéiste Lucius et leurs homologues Iron Warriors. C’est un gros tome, on traverse la galaxie et le temps. La profondeur de chacun est bien la, même du coté Loyaliste.

Ceux-ci sont à mes yeux beaucoup mieux utilisé que dans Vulkan Lives. Le duo formé par Sharrowkin et Wayland dont on n’avait admiré l’efficacité dans Kryptos est ici génial. Deux Spaces Marines en mission commando, chassant 2 primarques et leur légion ; ca serait presque une mission suicide. Jusqu’au bout intégré dans l’histoire, comme une épine dans le flanc de la quête des primarques donne une cohésion à l’ensemble du récit. Et le crescendo final dans l’Oeil de la Terreur (rien de moins) fait vraiment passer ce roman dans la catégorie «tome d’exception».