Critique de Daemonology par Maestitia

Suite à sa récente défaite face aux White Scars, Mortarion et sa Death Guard abandonnent leur poursuite et se lancent dans une campagne d’annihilation des mondes du secteur de l’empire de Prospero. Jusqu’à ce que le primarque mette la main sur ce qu’il recherchait il n’aura de cesse de continuer le massacre, mais une fois trouvé il scellera ainsi son destin et celui de sa légion.

Enfin ! La Death Guard et Mortarion au centre d’une nouvelle narrée par Chris Wraight. La récente annonce de Blades of the Traitors nous laisse à penser que la XIVème devrait refaire son apparition et on croise les doigts pour que Chris nous offre du bon.
On ne dénigrera pas le talent de l’auteur pour nous écrire du scars ou du loup et le voici avec encore du lourd et de l’inédit. En effet, cette légion a longtemps été sous-traitée et la revoir pointer son nez avec Wraight aux commandes présage de bonnes choses.

Nous commençons donc les premières pages de la nouvelle avec une entrée en force de Mortarion sur le sol de Terathalion après l’avoir littéralement oblitérée depuis orbite en quelques instants. Mortarion ne ressemble définitivement à aucun de ses frères et l’auteur parvient à trouver le ton juste pour nous décrire ce monstre qu’est le primarque de la Death Guard. Outre la fouille qu’il mènera sur Terathalion, nous assisterons au flashback relatant une rencontre sur Terra entre Mortarion et le Sigillite. L’occasion pour l’auteur d’écrire de nouveau pour le régent de Terra.

Daemonology nous gratifie d’un primarque calme et silencieux mais aussi implacable que seul. On assiste à de petits liens tissés par l’auteur entre ses différentes oeuvres dans la saga et il ancre pour nous une trame chronologique plus prononcée. La succession des derniers évènements a plongé le primarque dans une réflexion et la volonté d’un nouveau dessein : maîtriser et contrôler les pouvoirs de l’Empyrean.

En parallèle, nous assisterons à une visite de Mortarion et de sa discussion avec Malcador le Sigillite. Le primarque de la XIVème en visite sur Terra vitupérera face à la présence de portails magiques. Le régent l’invitera alors à discuter des plans (toujours aussi mystérieux) que l’Empereur a mis en place pour ses fils et bien plus encore…
Avec cette trame, nous apprendrons la totale aversion du primarque envers la sorcellerie et les entités du warp. Grâce à Wraight, nous en apprenons toujours un peu plus sur cette figure qui méritera plus tard sa place lors du siège de Terra. Une fois encore, l’auteur tissera des liens pertinents entre les œuvres offrant une immersion complète.

Il n’y a en revanche pas réellement d’action dans cette nouvelle, mais simplement un jeu habile entre dialogues solides et mise en scène efficace. On lit avec plaisir ces pages pour finalement assister à une fin brutale ! On nous lance brusquement au visage cette épiphanie du primarque après avoir lu un long descriptif de ce dernier et de ses anciennes/présentes réflexions. Cela pourrait être traduit par Le début du Commencement de la Death Guard.

Outre  cette fin qui reste malgré tout très bonne dans sa narration, j’ai été déçu de ne pas en lire plus sur la Death Guard en général. Uniquement du Mortarion et aucun second rôle pour des personnages internes aux Légions tel que la Deathshroud pour ne citer qu’eux. On se retrouve donc avec seulement trois protagonistes : Mortarion, Malcador et Lermenta qui apparaîtra plus tard. Que fait la Légion pendant ce temps ? Y a-t-il une loge au sein de la XIVème ? On ne sait pas. C’est dommage car il aurait été judicieux d’épaissir cette facette de la Légion ; peut-être plus tard dans la saga.

Il n’empêche que Daemonology parvient à convaincre en très peu de pages et bien que la fin m’ait un peu frustrée, elle pousse au bout le climax de l’attente. Chris Wraight nous promet une Death Guard incomparable, mais attention Chris, a trop vouloir accroître le suspens, on risque d’en perdre en patience. L’avenir nous le dira.