Critique de Luna Mendax par Maestitia
Publié le Samedi 18 janvier 2014Loken s’accroupit sur le bord de la dalle et balaya les toiles d’araignée avec sa main. Les arachnides émergèrent de leur cachette suite à ce dérangement et Loken recula à leur vue.
Ces créatures aux membres multiples rallumèrent un fragment de souvenir chez lui: une guerre usante, faite de victoires ardemment remportées et d’un temps glorieux où les dieux ne se faisaient pas encore la guerre entre eux.
Il n’arriva pas à replacer ce souvenir, mais ce n’était plus inhabituel. La folie qui l’avait presque totalement consumé sur Istvaan III avait laissé des cicatrices longues à guérir, mais qui pouvait rapidement refaire surface, et de façon très douloureuse.
Les araignées se contentèrent de montrer leurs crocs une dernière fois avant de s’enfouir de nouveau dans leur nid sous-terrain. Loken ressentit une irrationnelle haine brûler dans son cœur pour ces créatures.
Loken, LE gardien des Enfers, (cf Garro : Legion of One) est de nouveau au centre d’une nouvelle !
C’est toujours avec impatience et envie que je lis la moindre information sur ce personnage, avec qui, chaque lecteur a vécu maintes péripéties et maints combats pour survivre au véritable enfer qui a put s’abattre sur lui ainsi que sur sa Légion. Luna Mendax nous est offert par Graham McNeill sur un ton de réflexion, mais doté d’un timbre de lutte et d’ouverture plus qu’intéressante. Ici, nous y verrons un Loken encore très fragile et emplit de doutes et de questions, mais pas seulement.
Venant tout juste de revenir de Caliban suite à son échec (cf Garro : Burden of Duty & Grey Angel), il est en attente de rencontrer le Sigillite sur Luna. C’est dans un immense et somptueux bio-dôme qu’il tente de réunir ses souvenirs et d’assembler ce qui reste de lui jusqu’à ce qu’un fantôme ne vienne troubler sa méditation…
C’est vraiment le point fort de cette nouvelle : prendre conscience que même un Astartes, qui plus est, l’un des plus puissant et respecté, puisse devenir aussi fragile au point de ne plus être que l’ombre de lui-même. Cette humanité, qui est si propre à Loken, ne le rend pas faible, mais au contraire bouleversant . La rencontre ésotérique, ou peut-être pas, de cet ancien frère d’arme qui l’a toujours soutenu, renforce cette authenticité qui fait de Loken LE Space Marine.
L’auteur joue subtilement entre les deux personnages. Tantôt nous perdant dans le brouillard, tantôt nous montrant la voie à suivre. Cette apparition sera là pour répondre surtout à la perte de confiance de Loken. En effet, ses repères, ses frères ainsi que ses amis ont tous été annihilés dans son esprit en plus de l’être dans la réalité. Il n’est plus qu’un Astartes brisé, sans Légion et qui ère sur Luna tel lui aussi, un fantôme.
Le dialogue entre ces deux anciens Luna Wolves ressemble plus à un jeu de piste ou encore à un jeu d’énigmes. Beaucoup de questions resteront en suspens bien évidemment, mais Graham nous apportera tout de même quelques indices qui présagent selon moi une certaine renaissance de Loken, mais surtout un don caché qui semble lui offrir une seconde destiné parmi les chevaliers de Malcador. Et puis, les fantômes n’existent pas après tout ? Je ne saurai le dire.
Les plus
- Loken, what else ?
- Une humanité touchante et une force, une ténacité qui rend ce personnage unique.
- Un questionnement sur le but et l'avenir d'une arme brisée.
- Des indices sur un don ?
- Un interlude pour une prochaine aventure.
Les moins
- On aurait aimé avancer un peu plus dans les réflexions de Loken et dans ses futurs choix à venir.
Bonne petite nouvelle qui nous fait saliver tout en confirmant l'attrait indéniable que génère Loken parmi l'Adeptus Astartes