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Interview de Philippe Beaubrun, traducteur à la BL

Avec le succès des interviews en compagnie d’Anthony Esteban, le Responsable Editorial de la BL France, et de William King et sa Croisade Macharienne, nous avons décidé de renouveler la chose.

Cette fois-ci, c’est du côté des professionnels permettant d’apprécier nos romans favoris dans la langue de Molière que nous nous sommes tournés. Vous l’aurez deviné, ce sont les traducteurs de la Black Library France.

Nous débutons donc avec une figure du monde warhammer français, Philippe Beaubrun.

L. R

Warhammer 40K, travail ou passion ?

P. B

Les deux, mon capitaine…

L. R

Comment es-tu entré dans ce vaste univers et depuis combien de temps ?

P. B

J’étais client GW et j’ai vu un jour sur la vitrine du magasin que je fréquentais (on ne disait pas Hobby Centre, à cette époque) une affichette disant qu’ils cherchaient un traducteur. J’avais fait de la traduction technique auparavant, je savais donc que j’avais cette compétence. J’ai postulé et j’ai été engagé… C’était en juin 1995. J’ai mis le premier pied dans l’univers de W40K avec Space Crusade (1991-1992, je ne sais plus) Je n’en suis plus ressorti depuis, j’en ai même fait mon métier…

L. R

Une raison particulière pour laquelle tu as accroché à cet univers, qu’est ce qui t’as plu ?

P. B

Tout. L’aspect « petits soldats » et modélisme, allié à un univers futuriste, l’aspect ludique, aussi (je suis très jeux de plateau). J’étais amateur de science fiction, à cette époque (je le suis toujours, d’ailleurs, mais j’ai beaucoup moins le temps de lire en dehors de ce sur quoi je travaille…).

L. R

As-tu d’autres segments littéraires ou ne jures-tu que par la science fiction comme nous ?

P. B

Le médiéval fantastique, bien sûr. Tolkien, Moorcock, Vance, etc… Mais les publications BL ne sont pas vraiment de la science-fiction, hein… Plutôt du space opéra. La vraie science-fiction a au moins un soucis de cohérence scientifique, parfois même une portée dans ce domaine. Là, c’est juste du western spatial. C’est bien aussi hein, mais rendons à César ce qui appartient à des gens comme Arthur C Clarke, Issac Asimov, etc…

L. R

Peux-tu nous citer le genre de lecture que tu aimes ?

P. B

J’aime bien l’histoire, aussi, celle avec un grand H, alors il m’arrive de lire des ouvrages qui traitent de cela.

L. R

Quel a été ton parcours avant de travailler pour la BL ?

P. B

Comme je l’ai dit plus haut, je suis entré chez Games Workshop comme traducteur en 1995, j’ai travaillé sur le magasine White Dwarf depuis le numéro 17 jusqu’au numéro 195. Je suis arrivé, on en était à Warhammer V3 et Warhammer 40,000 V2, et j’ai travaillé juste avant de partir sur la V8 de Warhammer, et le Codex eldars noirs V5 de W40K… J’ai quitté Games Workshop en 2010, après 15 ans de bons et loyaux services pour ne faire plus que de la traduction de romans. Les dernières années, j’étais responsable de l’équipe de traduction française.

L. R

Tes études, tes premières expériences ?

P. B

Mes études ne sont pas du tout en rapport avec la traduction, puisque j’ai un Bac F3 (électricité) et j’ai ensuite fait une école de cinéma… J’ai été intermittent du spectacle durant une bonne dizaine d’années avant d’entrer chez GW.

L. R

Traduis-tu des livres qui ne sont pas édités par la BL ? Freelance ?

P. B

Oui, oui, tout à fait freelance. C’est d’ailleurs sous ce statut que travaillent tous les traducteurs de BL. J’ai notamment à mon actif les deux premiers romans Guild Wars, et un épisode de Warcraft  pour Panini.

L. R

N’as-tu jamais voulu être auteur ?

P. B

Si… Mais ça ne pourrait pas se faire pour BL, puisqu’ils ne prennent que des manuscrits en anglais, et que je ne suis pas assez bon pour écrire directement dans cette langue.

L. R

Peux-tu nous expliquer en quelques mots quel est le processus de traduction ?

P. B

En quelques mots, c’est impossible. En plus, ça n’est pas un « processus », ce terme est bien trop technique. Traduire de l’anglais au français ne se résume pas à remplacer « house » par « maison », ou « bolter » par… « bolter ». Toute traduction demande une part de réécriture.

Le but est de toute façon d’obtenir un bon résultat, même s’il faut parfois distordre un peu le travail de l’auteur. La première qualité d’un traducteur, c’est la maîtrise de la langue de destination. Je suis toujours très surpris quand au détour d’une conversation, on me dit : « Ah, tu es traducteur anglais/français, tu dois donc parler couramment anglais ». Non, pas besoin de parler couramment anglais, il suffit de le comprendre assez pour saisir ce qu’a voulu dire l’auteur.

Ensuite, en revanche, il faut être capable d’écrire parfaitement le français, avec un style, une « plume », et le moins de fautes possible. Et il faut aussi savoir de quoi on parle. Un traducteur juridique doit avoir des notions de droit. Un traducteur scientifique doit connaître le domaine concerné. On ne peut pas faire traduire n’importe quoi par n’importe qui… Enfin, tout dépend si on veut un travail de qualité ou pas. La loi demande qu’un produit importé soit accompagné par une notice traduite dans la langue du pays, mais elle ne dit pas que cette traduction doit être de qualité, d’où certains modes d’emploi qui sont plus compréhensibles dans leur version anglaise que française…

L. R

Combien de temps pour effectuer une traduction ?

P. B

Traduire un roman de 400 pages (environ) me prend normalement 4 semaines (100 pages par semaine, 20 pages par jour). Ensuite, ça peut être entrecoupé par d’autres boulots, alors ça peut me prendre plus longtemps en durée absolue, mais si je ne fais que ça, je peux traduire un roman de cette taille en 1 mois, quoi… Bon, il faut dire qu’après 15 ans passés chez GW, je connais parfaitement ces univers, la manière dont ont été traduits les noms des personnages ou des lieux, et si je ne les connais pas tous par cœur, je sais de toute façon où les retrouver rapidement.

Pour bien traduire, désolé de me répéter, il est indispensable de savoir de quoi on parle, que « space marine » reste tel que, « bolter » aussi, etc… Et même que « fulgurant » est devenu « bolter d’assaut ». Si vous lisez « le marin de l’espace épaule son éclateur et crible d’écrous le traître de l’entropie tout juste sorti de la déformation… », vous vous demanderez d’où sort cet auteur à la noix. Sauf que ça ne viendra pas de l’auteur, mais du traducteur… Si c’est traduit par quelqu’un qui connaît ces univers, ça donnera « le space marine épaule son fulgurant et crible de bolts le renégat du Chaos tout juste sorti du Warp… » Pour le même texte anglais, deux résultats différents, et sans même que l’on puisse dire, a priori, que la première version soit incorrecte.

Voilà, c’est ça le travail du traducteur.

L. R

Dois-tu effectuer des corrections après remise à l’éditeur ?

P. B

Non. C’est ainsi que BL travaille : une fois que c’est parti chez eux, ils estiment que ça ne nous regarde plus… C’est dommage, mais c’est comme ça.

L. R

Quels sont tes relations avec l’équipe Editoriale de la Black Library ?

P. B

Ils m’appellent, ou m’envoient un mail, pour me dire qu’ils ont tel ouvrage à me faire traduire, me demandent si je suis intéressé (je le suis toujours), et me disent qu’il le leur faut pour telle date. C’est toujours correct et cordial, mais ça se limite vraiment à ça…

L. R

Qui a le dernier mot ?

P. B

Eux, bien sûr… D’ailleurs, on ne s’en rend compte que quand on reçoit notre exemplaire personnel, une fois que tout est imprimé. On se dit : Ah, tiens, ils ont corrigé ça, ah, ils ont modifié le nom de tel personnage ou tel lieu… Ou même le titre… Mais c’est ainsi dans le monde de l’édition en général. L’éditeur a toujours le dernier mot.

L. R

Où travailles-tu ?

P. B

Chez moi… Je dois bien mettre une minute trente pour aller chaque matin à mon bureau… Et encore, parce que je m’arrête à ma cuisine pour me faire un café…

L. R

Par curiosité, peux-tu nous dire quel a été le premier roman que tu as traduit et si tu t’en souviens comme une bonne expérience ?

P. B

Tueur de Trolls, le premier volet des aventures de Gotrek et Félix, c’était à l’époque pour La Bibliothèque Interdite. Mon premier roman W40K a été Le Retour des Anges, toujours pour BI. Très bon souvenir pour Tueur de Trolls. En plus, on lançait l’aventure Bibliothèque Interdite. Pendant que Julien (Drouet) œuvrait sur Les Fantômes de Gaunt, moi, j’étais sur Gotrek et Félix. Lui et moi avons donc été les deux premiers traducteurs de tout ceci, avec Mathieu Saintout à la manœuvre.

Vous ne vous rendez pas compte, mais c’est à ce dernier que vous devez de lire aujourd’hui en français les ouvrages BL. C’est lui qui a pris tous les risques, lui qui a monté tout ça de ses propres mains, alors que même GW France n’y croyait pas… Ensuite, BL n’a eu qu’à ramasser les fruits de son travail.

Pour ce qui est du Retour des Anges, ça a été plus difficile… Ça n’est pas ce que j’appellerais un « bon bouquin ». J’ai pas mal ramé, pas mal dû réécrire, remettre en forme… Mais j’ai entendu certains lecteurs francophones dire qu’il était pas mal, alors sans doute m’en suis-je finalement bien sorti.

L. R

Certaines de nos lectures VO nous ont prouvé qu’un bon livre VO ne fait pas toujours un bon livre VF. Pourrais-tu nous donner ton opinion là-dessus et si ton travail a une réelle influence sur la qualité finale d’un roman ?

P. B

L’inverse est vrai aussi, il arrive parfois qu’un ouvrage soit tout à fait banal dans sa VO, mais qu’il prenne une tout autre dimension une fois traduit. Une traduction, c’est toujours une interprétation, la vision d’une personne : le traducteur. C’est comme en musique : vous pouvez donner la même partition à deux musiciens, tous deux de qualité et qui jouent le même instrument, vous aurez deux résultats différents, et sans même dire que l’un est bon et l’autre mauvais. Une traduction porte forcément la « patte » du traducteur.

En fait, la trame de l’histoire est celle dictée par l’auteur, mais la plume est celle du traducteur. Si vous trouvez la VF d’un roman « bien écrite », c’est au traducteur que vous le devez. Si vous aimez la plume de tel ou tel auteur traduit, vous aimez en fait celle du traducteur… Et à l’inverse, si vous trouvez qu’un ouvrage traduit est mal écrit, c’est aussi le traducteur qui est responsable, et si ça se trouve, c’était très bien écrit en VO. C’est un travail dans l’ombre plutôt ingrat. Certains confrères militent d’ailleurs pour que le nom du traducteur figure au côté de celui de l’auteur sur la couverture d’un roman. C’est un peu comme si une affiche de cinéma ne portait que le nom du scénariste, et qu’on trouvait celui du réalisateur en tout petit, perdu entre ceux du preneur de son et du directeur photo…

Oui, pour moi, la qualité d’un ouvrage traduit doit autant au traducteur qu’à l’auteur. Juridiquement, c’est d’ailleurs le même statut, l’appellation officielle de ce métier est « auteur de traduction », et nous sommes rémunérés en droits d’auteur.

L. R

Y a-t-il un roman dont tu n’as pas été le traducteur et que tu aurais voulu traduire ?

P. B

Le Seigneur des Anneaux… Je pourrais prendre ma retraite, aujourd’hui… Je crois qu’on rêve tous de faire un jour ce genre de « gros carton »…

L. R

Tu as traduit plusieurs romans de l’Hérésie d’Horus, lequel t’a donné le plus de mal ? Pourquoi ?

P. B

Le Retour des Anges. C’est un bouquin qui n’aurait jamais dû exister tel quel. D’ailleurs, l’auteur n’a jamais plus travaillé pour BL, c’est dire si même pour les anglais, son travail était mauvais. C’est sans doute celui qui m’a le plus demandé de réécriture parmi tous ceux que j’ai traduits, que ce soit dans l’univers de Warhammer 40 000 ou dans celui de Warhammer.

En fait, j’ai même failli tout laisser tomber une fois arrivé à la page 50, j’en ai parlé avec l’éditeur, qui était La Bibliothèque Interdite à l’époque, et qui a insisté pour que je continue. Ce bouquin faisant partie de l’Hérésie d’Horus, ils étaient un peu obligés de le publier, même s’il est plutôt mauvais.

Ne le criez pas sur les toits, mais quand le héros se bat contre le monstre dans la forêt, j’ai coupé tout un passage tellement je trouvais ça long et inutile. Dans la VO, le combat en question fait deux pages de plus… Six pages en tout de « j’te tourne autour, je t’attaque, tu recules, comment veux-tu que… » Euh, pardon… Désolé. Non, j’en ai vraiment bavé sur ce bouquin. C’était mal écrit, l’histoire mal construite, une fin en queue de poisson, tout pour plaire, quoi… Quand un passage est trop long, le lecteur peut sauter des paragraphes, ou même des pages. Le pauvre traducteur, lui, doit tout de taper, ligne inutile après ligne inutile, paragraphe de remplissage après paragraphe de remplissage… Bon, c’est comme tous les boulots, hein, des fois on ne s’amuse pas beaucoup, mais on n’est pas là que pour s’amuser de toute façon.

L. R

Un roman favori ?

P. B

Dans ceux que j’ai traduits et qui font partie de l’Hérésie d’Horus, il n’en reste donc plus qu’un : Némésis. Mais je pense tout de même que c’est un bon bouquin. Pour une fois que les Space Marines ne sont pas les héros… Moins de grosses batailles, moins de grosses explosions, moins de « pan, t’es mort », plus dans la complexité des personnages, où on se rend compte finalement que les impitoyables membres des temples assassins ont eux aussi leurs états d’âme… Oui, j’ai bien aimé. Ensuite, si vous aimez le gros mitraillage à l’américaine et les explosions Hollywoodiennes, vous allez peut-être trouver ça un peu « chochotte », c’est sûr.

Jusqu’à pas longtemps, c’était même mon préféré parmi tous ceux que j’ai traduits dans l’univers de 40K. Il a été détrôné depuis par Baneblade*, à paraître bientôt, et dont l’histoire est vraiment intelligemment montée. Mais puisque je travaille aussi dans l’univers de Warhammer, j’aimerais citer Tueur d’Orques et Tueur de Vampires, qui sont, pour des raisons différentes, les deux meilleurs livres sur lesquels j’ai travaillé. À cette époque, je faisais ça en parallèle avec mes horaires de travail chez GW, et j’étais pressé de rentrer chez moi pour me remettre sur ces traductions. Ce sont vraiment les deux seuls qui m’ont fait cet effet, même si ce ne sont pas les seuls bons bouquins qui me sont passés entre les mains.

Note: 

* Les propos de Phillipe Beaubrun ont été recueillis en Décembre 2013.

L. R

Y a t-il un auteur de l’univers 40k que tu aimes particulièrement traduire ?

P. B

Deux, en fait, dont je n’ai encore rien traduit, mais sur lesquels j’aimerais bien travailler un jour : Dan Abnett et Aaron Dembski-Bowden. Autrement, parmi ceux dont j’ai déjà traduit des œuvres, je dirais Guy Haley, du coup, l’auteur de Baneblade. Mais dans l’univers de Warhammer, mon préféré est Nathan Long. Ses histoires sont vraiment bien construites.

L. R

Un bon traducteur doit aussi avoir de bonnes notions en tant qu’auteur ?

P. B

C’est ce qu’on dit… Je ne me suis jamais essayé à l’écriture, mais tout mon entourage me dit que je devrais… Il est cependant indéniable qu’un bon traducteur doit d’abord avoir une bonne plume. Du coup, il ne lui manque plus que la bonne idée de roman pour qu’il devienne un bon auteur.

L. R

Quels médias ou supports occupent tes journées ?

P. B

La musique. Je suis aussi musicien et compositeur. Pour ceux que ça intéresse, ça s’écoute sur ma page Facebook.

L. R

L’ebook, prend de plus en plus d’importance de nos jours et la BL propose d’ailleurs certaines nouvelles uniquement sous ce format. Un avis sur la question ?

P. B

L’Ebook rencontre un accueil bien plus modéré ici que de l’autre côté de la Manche. Les français et les anglais ne semblent pas voir les choses de la même façon : pour eux, le livre est juste le support d’une histoire, pour nous, c’est un peu plus…

Mais ça ne change rien pour nous. Qu’un bouquin soit imprimé sur papier ou publié sous forme d’Ebook, le travail de traduction reste le même. À titre personnel, j’aime bien l’objet livre. Pareil pour la musique, j’achète les CD, ce qui ne m’empêche pas de transférer les meilleurs morceaux sur mon I-pod, que j’emporte toujours avec moi…

L. R

Un petit mot pour motiver nos chers lecteurs qui voudraient se mettre à la VO ?

P. B

Ahah ! Surtout pas ! Qu’ils restent sur les VF. Nous faisons réellement notre possible pour améliorer ce qui peut l’être et donner une forme plus « littéraire » à ces histoires. Le public visé par les anglais n’est pas le même que chez nous. Là-bas, ce sont surtout des collégiens qui lisent ça, il leur suffit que ça mitraille, que ça massacre, qu’importe le style. Ici, le public est plus adulte, si on traduisait « tout droit », il trouverait que ça manque un peu de qualité rédactionnelle, quoi…

En tout cas, moi, quand je lis les VO (ce que je suis bien obligé de faire), je trouve souvent qu’ils ne se cassent pas beaucoup la nénette, hein… Les mêmes tournures de phrases qui reviennent sans cesse, les répétitions d’une ligne sur l’autre, les justifications pseudo-scientifiques qui ne veulent rien dire, les incohérences parfois… À part deux ou trois qui écrivent bien, pour les autres, ça laisse quand même bien souvent à désirer… Alors il faut remanier, donner un peu plus de flamboyance, trouver un vocabulaire qui mette tout ça un peu plus en valeur. Je pense que c’est important pour le lecteur français, alors qu’il semblerait que ça l’est beaucoup moins pour le lecteur anglais.

L. R

Pourrais-tu nous dire quel livre tu traduis actuellement ?

P. B

Euh… Je ne sais pas si j’ai le droit de vous le dire, en fait…

Si non, des indices sont les bienvenus. Ça se passe dans l’univers de W40K… ?

En fait, pendant longtemps, j’ai fait beaucoup plus de Warhammer que de Warhammer 40,000, mais il semble que ça se rééquilibre petit à petit. J’ai terminé la série sur les Ultramarines, j’ai fait la trilogie sur les Salamanders, plus quelques autres. Je n’ai pas de préférence pour un univers ou pour l’autre, pour moi, l’important est qu’un roman soit de qualité, l’époque où se déroule l’histoire est vraiment secondaire.

Je trouve d’ailleurs dommage que certaines personnes rechignent à lire du Warhammer sous prétexte qu’elles ne jouent qu’à Warhammer 40,000 (ou inversement), ou ne lisent que des récits sur les Space Marines, ou de tel chapitre, parce que ce sont les figurines qu’elles jouent. Un bon livre, c’est un bon livre, que le héros manie un bolter où une épée, l’important n’est pas là. Qu’il soit loyaliste, du camp d’en face, ou d’une tout autre espèce, qu’importe si l’histoire est bien montée.

Je ne saurais que trop conseiller à vos lecteurs d’essayer de franchir ces frontières qui ne sont en réalité qu’artificielles, et à tenter de sortir de l’univers W40K. Il y a aussi à lire ailleurs que dans ce 41e millénaire où il n’y a que la guerre™…

L. R

Que penses-tu de la communication de la Black Library à l’égard de ses fans ?

P. B

Elle se réduit vraiment au minimum, mais c’est la politique générale de Games Workshop qui est ainsi. Une sorte de culture d’entreprise…

Interrogatoire face au lance-flammes

Plutôt Space Marines loyalistes ou rénégats ?

Loyalistes, bien sûr. J’ai d’ailleurs créé mon propre chapitre : les Chevaliers de la Lumière.

Qui est le plus fort entre un Ork et un Space Wolf ?

Tout dépend du roman…

Ton favori parmi les Primarques ?

Aucun. Tout ça n’existe pas, hein. Ce ne sont que des personnages imaginaires. D’ailleurs, je ne saurais même pas dire de quelle légion est issu mon propre chapitre…

A qui donnes-tu le karma le plus pourri, Les Fantômes de Gaunt, à Uriel Ventris ou à Horus ?

Bah, plutôt Horus. Mais je pourrais répondre la même chose que pour la question précédente, en fait…

Si tu devais rencontrer l’Empereur, tu lui dirais quoi ?

La même chose qu’au père Noël…

Merci encore à Philippe Beaubrun pour le temps qu’il nous a consacré.

  • Publié le Samedi 26 avril 2014
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  • Par Priad