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Critique de Premier et Unique par Drystan

Publié le Mardi 28 janvier 2014 | 3 corrections après publication

Commissaire ? » La voix de Milo s’immisça dans le calme ambiant.
Gaunt releva la tête « Oui, Brin qu’y a-t-il ?
« Nous allons… Enfin… Je pense que nous allons être attaqués. »
Caffran s’esclaffa. « Comment est-ce que tu pourrais… » eut-il le temps de dire avant que le commissaire ne le coupât.
« Jusqu’ici, Milo a prédit chaque agression contre nous avant qu’elle ne se produise. A chaque fois. On dirait qu’il a un don pour anticiper les pluies d’obus. Mais c’est peut-être seulement grâce à son oreille musicale ? » Gaunt adressa à Caffran une grimace ironique.
« Qu’est-ce que tu en penses ? » Caffran était sur le point de répondre quand la première bordée tomba.

Ce roman est le premier opus de la série des Fantômes de Gaunt, personnages qui apparaissaient dans la précédente version du Codex des gardes impériaux et dans de vieux White Dwarf pour les plus connaisseurs. Dan Abnett s’attaque donc ici à un régiment pas totalement inconnu du public, les soldats du Premier et Unique de Tanith, monde forestier désormais guère plus qu’un amas de poussière dans l’espace.

C’est ce que nous découvrons dès le début de ce roman. Ce bataillon, spécialisé dans l’infiltration et légèrement équipé, est donc sous la charge du Colonel Commissaire Ibram Gaunt qui, n’étant pas originaire de Tanith, a la lourde charge de s’occuper d’hommes qui n’ont plus de patrie pour laquelle se battre. Problématique vous ne trouvez pas ? Et pour corser le tout, il possède le rôle de Commissaire du régiment, c’est à dire être le garde chiourme d’un régiment qui vient juste d’être levé, sans expérience militaire notable et avec le sentiment de n’avoir rien à perdre.

Trop facile, c’est pourquoi il en est aussi l’officier militaire le plus gradé. Il va donc devoir apprendre à connaître ses hommes pour en tirer le meilleur au combat, tout en gardant une certaine distance de par sa fonction de commissaire. Ce roman comme vous devez vous en douter pose donc le ciment sur lequel la série va reposer, on y découvre les personnages principaux tels que le Commissaire Gaunt, les colonels Rawne et Corbec, ainsi que de nombreux autres, parfois attachants, parfois détestables. Cependant, la narration reste centrée sur le colonel commissaire avec quelques flashbacks qui apportent une dimension fluff non négligeable.

Ces réminiscences sont les bienvenues et s’installent à merveille au sein de la narration. La lecture est très prenante, l’intrigue commence fort dès le départ, tout comme l’action qui ne tarde pas à arriver. On se sent pris en plein milieu de la guerre des mondes de Sabbat, qui est le contexte général de cette série. Gaunt doit, dans ce tome, absolument protéger des données vitales pour le haut commandement de la croisade, ce sera donc l’occasion pour lui d’emmener ses hommes au combat pour la première fois et de gagner leur confiance. Cependant au sein même de la garde impériale il peut y avoir des dissensions, le seul danger ne sera pas que l’ennemi.

De plus, pour une fois qu’un roman warhammer 40 000 parle d’autre chose que de Spaces Marines, et bien à vrai dire ça fait du bien, les personnages semblent d’autant plus courageux qu’ils sont relativement fragiles, dur pour un soldat de la garde impériale de survivre après avoir pris un tir de laser en pleine figure. Mention spéciale tout de même aux scènes de conflits, Dan Abnett a vraiment un don pour qu’on se sente prit en plein milieu des fusillades. Avec ce premier livre, Dan Abnett nous offre un voyage initiatique au cœur de la fragile mais héroïque chair à canon, j’ai nommé la Garde Impériale, loin des élites Space Marines et Terminator.

Les plus

  • L’humanité des personnages, pour une fois dans l’univers 40k le lecteur peut s’identifier à un des héros.
  • L’intensité des batailles et des escarmouches.
  • La fragilité des membres du 1er et unique de Tanith, personne n’est à l’abri d’une balle perdue.
  • Style agréable, dense et direct.

Les moins

  • Peut être trop de personnages secondaires.
  • L’intérêt encore trop peu visible du scénario général.
4.5/5

Premier et Unique est un très bon roman. Très violent, il présente toutefois un autre aspect, plus politique et réfléchi. Le mélange de ces deux composantes donne un ouvrage passionnant rempli de personnages intéressants sous tous les aspects.

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